Boussemghoun aurait été également appelé, dans le passé, Oued Al-Asnam, en arabe, «la rivière des idoles». On ne connaît pas l'origine de cette dénomination mais on peut supposer qu'elle a pu faire référence à quelques monuments mégalithiques de la période protohistorique, présentant une forme humaine, et aujourd'hui disparus. Quant au nom de Boussemghoun, c'est le nom du saint homme que la tradition fait venir dans la région à une époque ancienne. Toujours selon la tradition, cet homme, comme beaucoup de saints algériens et maghrébins, était originaire de sakiet el-Hamra, le Rio de Oro, dans le Sahara occidental. Se rendant en pèlerinage, à La Mecque, il fait halte dans le ksar, qui lui plaît, aussi, à son retour, décide-t-il de s'y installer et d'y vivre. Il aurait joué un rôle important dans le développement des ksars, en réglant les différends et en partageant équitablement l'eau entre les habitants. A sa mort, sidi Boussemghoun a été enterré dans le ksar des At N'kiat où son mausolée se trouve encore. Un autre personnage religieux, sidi Ahmed tidjani, fondateur de la tariqa tidjania, a également laissé un souvenir vivace à Boussemghoun où il a résidé ; il a été particulièrement charmé par l'oasis et l'hospitalité des gens de la région.