Le mausolée de Sidi Ali Ben Moussa se trouve dans le bourg de Maâtkas, en Kabylie. C'est, comme pour les autres mausolées, un lieu de pèlerinage où, chaque année, au printemps, quand la terre est gorgée d'eau, des centaines de gens s'y rendent. Ce mausolée de Sidi Ali Ben Moussa est parfois surnommé N'founas, c'est-à-dire «de la Vache», par référence à un miracle accompli par le saint. Comme toutes les vies des saints algériens, celle de Sidi Ali Ou Moussa N'founas est pleine de légendes et de miracles. Rappelons que lorsque nous parlons de miracle, il faut entendre karamat, c'est-à-dire faveurs accordées par Dieu à certains de ses serviteurs et, avec sa permission, de réaliser des prodiges pour confondre les incrédules. Comme la plupart des saints maghrébins, Sidi Ali Ou Moussa, serait venu de Sakiet al-Hamra, (Rio de Oro), au Sahara occidental. On sait que depuis les Almoravides, cette région, réputée pour la rigueur de ses mœurs et sa foi inébranlable, est la pépinière des grands prédicateurs musulmans, des prédicateurs qui ont essaimé à travers tout le Maghreb, répandant l'Islam et les doctrines mystiques parmi les populations berbérophones, alors majoritaires, et arabophones. Si certains se fixaient dans les plaines et les villes, d'autres allaient dans les montagnes où on avait tant besoin d'hommes de religion.