Constat n Les intoxications alimentaires, les MTH, les maladies mystérieuses et les énormes saisies de produits avariés, dont le danger va en s'accentuant, s'avèrent, au fil des jours, une réelle «catastrophe». L'été 2007 est en passe de comptabiliser un bien triste record. Le germe causal de la néphrite aiguë à Sidi Bel Abbes n'est pas encore élucidé, qu'un autre foyer de maladie aux symptômes bizarres fait son apparition dans la wilaya de Djelfa. Dernier fait en date, les praticiens de l'hôpital de Aïn Ouassara reconnaissent que sur les 28 personnes admises, 12 «sont atteintes de fièvre typhoïde». A Sidi Bel Abbes, la recherche du mystérieux virus est en cours. A elles seules, ces deux affaires tiennent en haleine des millions d'Algériens, loin, il est vrai, d'être à l'abri tant ces mystérieux germes peuvent apparaître à tout moment dans des régions où l'on évoque, presque au quotidien des infiltrations d'eaux usées, des branchements illicites, une apparition d'épidémies, des cas d'hospitalisation et des saisies énormes de produits avariés. L'histoire de la pomme de terre à 70 DA semble ne pas suffire pour pourrir l'été des ménages algériens. Lorsque, l'on a annoncé il y a quelques jours, un décès par intoxication alimentaire au quartier Les Eucalyptus, dans la banlieue Est d'Alger, on était loin d'imaginer que cela n'allait pas être un cas isolé. Et pourtant ce fut le cas. Le 18 août dernier, un mariage à Bordj Bou-Arréridj a failli tourner au drame. Dix personnes, dont trois enfants de moins de dix ans, ont été hospitalisées à l'hôpital Bouzidi-Messaoud pour avoir consommé une viande avariée et bu une eau de puits non potable. La conservation des aliments, surtout le problème de la chaîne du froid, a été mise en cause. Quelques jours auparavant, des cas similaires ont été enregistrés du côté de Mostaganem, de Ouargla et de Bouira, avec leur lot de désagréments et d'inquiétudes. Et l'on pouvait bien imaginer un bilan encore beaucoup plus lourd, si par malheur les tonnes de produits alimentaires périmés et totalement avariés n'avaient pas été saisies et détruites à temps par les éléments du contrôle de la qualité et de l'hygiène, véritablement sur le pied de guerre depuis l'entame de l'été. Quel aurait été, ainsi, le sort d'au moins une partie des habitants de l'Est algérien, si les six quintaux de volailles totalement abîmées avaient été écoulés sur le marché et n'avaient pas été saisies lundi in extremis par la brigade de la gendarmerie de Meskiana à Oum El-Bouaghi ? Quel danger aurait pu survenir si par malheur, les enquêteurs de la DCP d'El-Tarf n'avaient pas saisi, également lundi, les 10 500 litres d'eau minérale impropre à la consommation ?. Une catastrophe de plus a été évitée.