Le bilan provisoire des deux violents incendies qui ont ravagé hier,vendredi, le Péloponnèse, dans le sud de la Grèce, s'est alourdi à 41 morts, après la découverte de 24 nouveaux corps a indiqué le ministère de la Santé. Ce bilan pourrait encore s'alourdir, pompiers et soldats ratissant depuis la levée du jour les zones brûlées, à la recherche de victimes. Parmi ces victimes figurent une mère de famille et ses quatre enfants, âgés de 5 à 15 ans, piégés par le feu sur une route près du village de Mahista, avec sept autres victimes. Trois autres enfants figuraient parmi les premières 17 victimes recensées hier, vendredi. «Nous vivons des jours de deuil national (...) nous devons faire le nécessaire pour que cela ne se répète pas», a réagi le chef de l'Etat, Carolos Papoulias, attendu dans la journée dans la région. La télévision publique Net a montré des équipes de secours qui se dirigeaient vers l'hôpital en portant des sacs blancs mortuaires. Les nouvelles victimes découvertes, 24 au total, gisaient carbonisées ou asphyxiées dans des «voitures, des maisons et des champs», autour du village de Zacharo, dans le sud-ouest du Péloponnèse. Six autres personnes, dont quatre vacanciers près de l'hôtel Lekas d'Aréopolis, et un pompier volontaire décédé d'une crise cardiaque, sont mortes vendredi dans un autre incendie, en cours depuis jeudi soir dans la péninsule touristique du Magne, dans le sud du Péloponnèse. Au total, le pays faisait face ce matin, samedi, à 33 incendies dans tout le pays, dont 22 qui ont débuté après la tombée de la nuit vendredi, ce qui alimente les soupçons d'actes criminels, a indiqué un porte-parole des pompiers.