Définition n La plupart des tremblements de terre sont localisés sur des failles. Plus rares sont les séismes dus à l'activité volcanique ou d'origine artificielle (explosion par exemple). C'est une certitude que la terre subit sans arrêt des secousses depuis le début de sa formation, il y a 5 milliards d'années, car «ça fait partie de la transformation continuelle de la planète bleue, où les plaques continentales s'éloignent toujours les unes des autres et où le tremblement de terre est le principal mécanisme qui les fait bouger», souligne le Dr Djellit, docteur en géologie et spécialiste en déformation de la croûte terrestre au Craag. Mais tous le observateurs et scientifiques du monde entier ont constaté que la terre tremble plus qu'auparavant ces dernières années, avec des magnitudes plus importantes. Nous avons fait un simple calcul à travers des dépêches d'agences de presse et nous avons pu recenser, depuis trois mois, plus de 100 tremblements de terre dont la magnitude est supérieure à 4 sur l'échelle de Richter. La spécificité de ce nouveau phénomène est que ce ne sont pas seulement les zones classées comme hautement sismiques (l'Afrique du nord, l'Asie mineure, le îles du Pacifique et le sud de l'Europe), qui sont touchées par les séismes, mais c'est toute la terre qui «vibre» un peu partout aux quatre coins de la planète. L'Algérie n'est donc pas épargnée par ce changement géologique. Elle a connu des tremblements de terre catastrophiques depuis quelques années avec des espacements de temps relativement courts (Mostaganem en 2001, Boumerdès en 2003… et Lâalam à Béjaïa en 2006…), en outre des dizaines de tremblements de terre de magnitude supérieure à 4 ont été enregistrés régulièrement ces derniers mois avec une fréquence inhabituelle à travers tout le territoire national. Sans faire dans l'alarmisme, nous avons approché certains spécialistes et scientifiques algériens dans le domaine pour avoir une idée de ce phénomène. Mais d'abord c'est quoi un tremblement de terre ? Un tremblement de terre ou un séisme, résulte de la libération brusque d'énergie accumulée par les déplacements et les frictions des différentes plaques de la croûte terrestre (phénomène regroupé sous le nom de tectonique des plaques). La plupart des tremblements de terre sont localisés sur des failles. Plus rares sont les séismes dus à l'activité volcanique ou d'origine artificielle (explosion par exemple). Il se produit de très nombreux séismes tous les jours, mais la plupart ne sont pas ressentis par les humains. Environ 1 000 000 de séismes sont enregistrés par an sur la planète. Les plus puissants comptent parmi les catastrophes naturelles les plus destructrices. La science qui étudie ces phénomènes est la sismologie. L'Algérie dispose d'un centre de recherche dans ce domaine, c'est le Craag. Mais selon le Dr Djellit, «le centre ne dispose pas d'instruments très sophistiqués. Nos appareils ne sont plus fabriqués actuellement dans le monde. Alors nous ne disposons plus de pièces de rechange». Tout le monde se souvient d'ailleurs du scandale qui a entouré le tremblement de terre de Boumerdès où on avait donné plusieurs magnitudes au séisme qui a frappé la région (entre 5, 8 à 6,8) et c'est finalement un centre américain de sismologie qui a donné la vraie magnitude (6,8) sur l'échelle de Richter. «Après ce scandale, nous avons conclu un accord avec les Chinois pour nous doter d'un matériel ultrasensible (en phase d'installation) pour mesurer avec exactitude les magnitudes des séismes en Algérie», explique le Dr Djellit.