Choix n De plus en plus de jeunes préfèrent exercer le métier de photographe, notamment durant la saison estivale pour répondre à un besoin croissant des familles algériennes qui veulent immortaliser les fêtes de mariage ou de circoncision. Beaucoup de jeunes amateurs trouvent dans ce métier qui ne nécessite pas de grands moyens ou une grande expérience, une occupation lucrative. Avec ses dix ans d'expérience, Bakhta, la quarantaine, dira que «l'expérience qu'elle a acquise lui permet de prendre des poses variées pleines de grâce et d'élégance de la mariée qui ne pourra qu'être satisfaite à la fin». «Je fais également appel aux services d'un studio qui me garantit une bonne qualité de tirage, ce qui a contribué à mon succès», confie-t-elle. Exercer le métier de photographe ou de caméraman dans les fêtes exige un grand savoir-faire, une endurance et beaucoup de patience, commente par ailleurs Farid, un photographe caméraman de 32 ans. Les photographes doivent, en effet, composer avec toutes les catégories et supporter les humeurs des uns et des autres, y compris celles des enfants lors de cérémonies de circoncision. Siham, 24 ans, a commencé sa carrière de photographe de fêtes depuis quatre ans seulement, mais dit avoir beaucoup appris. «Les salles des fêtes ne sont certes pas l'endroit indiqué pour apprendre le métier mais c'est là, que j'ai pu acquérir les techniques de photographe. J'ai également appris à être patiente et à supporter tout le monde», dira-t-elle avant d'ajouter : «J'ai même joué la baby-sitter ou le clown lors de circoncisions pour pouvoir prendre des photos d'un enfant souvent incontrôlable.» Le métier de photographe a permis à beaucoup de jeunes de fonder un foyer et à sauver plusieurs d'entre eux du chômage. Pour certains, ce métier est un moyen de gagner un revenu supplémentaire pour arrondir les fins de mois. Mohamed est l'un d'eux, il a 38 ans et a commencé ce métier en 1999. «J'occupais un emploi à bas salaire qui ne me permettait pas de fonder un foyer. Je me suis donc orienté vers ce métier que je peux exercer chaque week-end», dira-t-il. «En dépit des difficultés que je trouve à concilier profession et métier de photographe, je trouve que c'est un métier difficile, mais très lucratif», ajoutera-t-il. Par ailleurs, certaines familles disent ne pas pouvoir se passer de la photographie ou de la vidéo afin d'immortaliser d'heureux événements qui n'ont lieu qu'une fois dans la vie. Fatma, la cinquantaine, dira, dans ce sens, que même si la photo reste indispensable pendant les fêtes, certaines familles ne peuvent faire appel à un photographe professionnel par manque de moyens. Pour ce qui est des tarifs de cette prestation dans les cérémonies de mariage, Mohamed a précisé qu'ils diffèrent d'un photographe à un autre tout en prenant en compte la situation matérielle de la famille ajoutant que les frais du film, du CD varient entre 5 000 DA et 20 000 DA.