Résumé de la 2e partie Un dialogue s?installe entre Marie et Johann. Il lui fait si mal qu?elle se met à pleurer. Il désire son départ. Maria ne pleure plus et Johann s?énerve. ? Du calme maintenant. Du calme, du calme ! ? Tu me dégoûtes? ? Si je pouvais te dégoûter vraiment, Maria, si tu pouvais partir, à cette minute, ce serait mieux. ? Partir ou mourir ? Disparaître de ta vie, ça t?arrangerait. Elles pourraient revenir, les autres ! Elles pourraient s?étaler sur ton divan, se déshabiller. ? Arrête ! ? Ne me touche pas. Tu me fais mal? ? Mais tu le cherches, bon sang ! Tu ne vois pas que tu cherches ? Et quand j?ai envie de te gifler, tu lèves la main, comme une gosse qui a peur ! Va jusqu?au bout de ton cinéma, offre-toi en holocauste ! Si tu veux que je t?étrangle, si tu le veux absolument, fais-le la tête haute ! Mets-toi devant le peloton d?exécution, sans bandeau sur les yeux ! ? Tu me tuerais, n?est-ce pas ? Il crie : «Non !» Elle crie aussi : «Si tu le ferais ! Je le sais ! ? Tais-toi, Maria !». On entend des pas. Un bruit de verre renversé, puis la voix de Maria, basse et douloureuse : ? Tu l?aimes, la dernière ? Qu?est-ce qu?elle a Johann ? Qu?est-ce qu?elle a de plus que moi ? Qu?est-ce que tu cherches ? ? Ce que tu ne peux pas me donner. ? Quoi ? Mais quoi ? Nous nous aimions avant. Je t?ai donné un enfant, tu étais heureux, moi aussi, qu?est-ce qui s?est passé ? ? Rien. Il ne s?est rien passé. Je ne sais pas s?il s?est passé quelque chose, je ne veux plus en discuter, de toute façon. ? Pourquoi ? Je ne mérite pas de comprendre ? ? Ecoute, Maria. Encore une fois, il y a des méthodes simples pour ne plus se faire de mal. Des méthodes que tout le monde emploie, sans en arriver là? ? Divorcer ? ? Divorcer, se séparer, vivre sa vie chacun de son côté. Rester calme en tout cas. Ne pas jouer un drame perpétuel. ? Il ne fallait pas me dire que tu me trompais ! ? Tu me l?as demandé ! Et tu le savais d?avance ! ? Non ! ? Si ! Je t?entends encore : Johann, il y a des «choses qu?une femme sent instinctivement». Il est beau, ton instinct ! C?est l?instinct de mort, oui, la destruction, je ne te connaissais pas sous ce jour, ah non, tu n?existes plus pour moi d?ailleurs. Maria a disparu. Moi j?ai connu une autre Maria. Tu étais drôle, folle, raisonnable, je t?admirais pour tout ! J?aimais tes yeux, ton corps et ta certitude d?être belle. J?aimais ton intelligence, j?aimais ce côté raffiné, fin de siècle, j?aimais toute l?Italie à travers toi? ? Et tu aimes qui maintenant ? La France ? à travers cette petite Parisienne vulgaire ? ? Je t?interdis d?en parler. C?est ça qui est vulgaire. ? Johann... Encore un silence, court cette fois, puis la voix de Maria qui reprend : ? Johann? c?est fini ? ? Qu?est-ce qui est fini ? Cette discussion ? J?aimerais bien. ? Nous deux, c?est fini ? ? Tu le sais. Tu sais aussi que je n?aime personne d?autre. Pas pour l?instant en tout cas. ? Alors, selon toi, je pourrais mourir pour rien ? ? Exactement. ? Et toi, si tu mourrais ? Ce serait pour rien ? ? Non. Moi je ne veux pas mourir. Et surtout pas pour rien. ? C?est moi, alors ? ? C?est toi. ? Qu?est-ce que je peux faire ? ? Une fois pour toutes, ce que tu veux ! ? ça t?est égal? ? Non. Indifférent. Pire, même, je m?en fous. Parce que je n?en peux plus, et qu?il faut que ça finisse. ? Je voudrais boire quelque chose, je me sens mal. (à suivre...)