Résumé de la 3e partie Le mari propose le divorce. Pour lui c?est le seul moyen simple pour ne pas se faire du mal. On entend à nouveau un bruit de verre renversé. La fin de l?enregistrement approche, et Maria continue de parler sur ce bruit de verre. ? Tu m?as tourmentée, tourmentée, sais-tu ce que c?est qu?une tourmente ? C?est quelque chose qui secoue tout, qui brise tout, qui arrache les arbres et les tord. Quand elle est passée, on n?est plus pareil, plus pareil, plus jamais pareil? Johann, qu?est-ce que tu fais ? Elle a crié. «Rien, je te sers à boire? ? Retourne-toi? Regarde-moi?» Un silence de quelques secondes, puis un autre cri : «Maria !» Un coup de feu résonne, suivi d?un murmure incompréhensible. Puis le bruit d?un corps qui tombe, celui d?un verre qui se brise. Un deuxième coup de feu et un silence à nouveau. Un silence terrible. Long de dix secondes, avec seulement le bruit de la bande qui défile. Enfin une voix, bizarre, neutre, une voix qui récite. «Je l?ai fait. Je l?ai tué? ça y est? je l?ai tué? Je l?ai tué?» Puis un autre coup de feu. Une sorte de râle, le bruit d?un corps qui se traîne. Et plus rien. La bande défile, défile? il restait six minutes d?enregistrement, et de silence, jusqu?au déclic de fin, automatique. Maria a parlé la dernière. Elle a tiré sur son mari, deux fois. La première balle l?a touché au ventre. La seconde en plein visage. Il est mort. La troisième balle était pour elle. Dans la tête. Elle n?a fait que détruire Maria, sans lui prendre la vie. Maria, aux assises, elle est muette, défigurée, presque aveugle. Elle s?est ratée une dernière fois. Pourra-t-elle vivre longtemps, comme elle est, souffrant d?atroces douleurs et pratiquement inconsciente, folle ?? A-t-elle entendu, aux assises, les dernières minutes de la vie de Johann et de la sienne ? Il semble que non. Elle est l?accusée muette et immobile d?un procès qui se déroule sans elle. Qui, de Johann ou de Maria, a voulu laisser à des juges l?enregistrement témoin de leur dernière bataille ? Johann ? qui tenait un pic à glace en mourant? Maria ? qui avait un revolver dans son sac? Qui était sûr de tuer l?autre ? Qui voulait tuer l?autre ? Maria, ont dit les uns. Johann, ont affirmé les autres. Crime passionnel, de toute façon, qu?aucun témoin n?a pu éclaircir. Et suicide définitif. Quelque temps après le procès. Dans l?établissement de soins où elle était prisonnière, Maria a avalé trop de barbituriques. Silencieusement, pendant des semaines, elle avait caché les comprimées que lui donnait l?infirmière, jusqu?à obtenir la dose mortelle. Cette fois, elle n?a rien raté. Johann n?était plus là pour en être malheureux ou soulagé. On ne le saura jamais.