Le cerveau pourrait jouer un rôle dans le diabète de type 2, le plus fréquent, également appelé diabète gras, selon une étude publiée hier, mercredi, par la revue Nature. Une anomalie du fonctionnement de certains neurones a été constatée chez des souris obèses. Ces neurones «excités par le glucose» sont appelés neurones à proopiomélanocortine, une hormone impliquée dans le contrôle alimentaire. Dans le cas d'une obésité liée à un régime riche en graisses, ces neurones ont perdu chez les souris leur sensibilité à la présence de glucose. Ce dysfonctionnement des neurones pourrait jouer un rôle dans le diabète de type 2, caractérisé par une mauvaise régulation du taux de sucre dans l'organisme. Ce problème coexisterait avec les autres caractéristiques de la maladie : insuffisante sécrétion de l'insuline (qui régule le glucose) par les cellules du pancréas, et moindre efficacité de cette insuline. Cette découverte ouvre la perspective d'un traitement inactivant la protéine UCP2, selon les chercheurs. D'autres travaux réalisés par une équipe internationale suggèrent que le duodénum, situé à la sortie de l'estomac, dans le premier segment de l'intestin grêle, pourrait jouer un rôle dans le diabète.