Illégalité Des vendeurs ont pris possession de tous les espaces censés être empruntés par les passants pour exercer de manière illicite au vu et au su des autorités. Il y a foule chaque jour au marché d?El-Biar. Les différentes ruelles qui y mènent sont bouchées du fait de la présence de vendeurs à la sauvette qui disputent la voie publique aux nombreux passants. Peu importe le côté que l?on choisit pour y accéder, on y évolue difficilement. Un jeune vendeur lâche une grossièreté sans que personne le remette en place. Hommes et femmes marchent dans une procession infinie vers on ne sait quel pèlerinage, mais c?est en fait juste pour acheter, acheter et encore acheter. Tout ce monde n?a jamais omis de venir sur ces lieux et ce sera le cas encore et encore. A tel point que tout se vend ici. Fruits, produits de pâtisserie, vaisselle, maquillage, chaussures, chaussettes et autres produits sont carrément posés dans l?étroite ruelle sur la voie publique. Attirées par quelque article indispensable à leur intérieur ou à leurs enfants, des femmes s?arrêtent, regardent, tâtent, négocient, indifférentes à la cohue qui se forme derrière elles. Les vendeurs, eux, ne ratent aucune occasion pour intéresser les clientes potentielles à tout ce qu?ils proposent. Frôlant les cageots de fruits exposés en plein milieu, évitant de faire tomber la vaisselle posée sur des étals de fortune, accrochant les chaussures, les pantoufles, les bas et les chaussettes, on arrive enfin à l?intérieur du marché. Ce qui était une place libre servant d?accès aux différentes boutiques et au déchargement des marchandises est, depuis quelques années, envahi par des marchands qui se sont installés dans l?illégalité. Nullement inquiétés par les autorités, ces derniers prennent de plus en plus d?espace jusqu?à ne rien laisser aux passants qui sont obligés de slalomer et de jouer des coudes pour se frayer un passage. Mais le plus dur est d?être accompagné des enfants qui risquent l?étouffement au milieu de la foule. Qu?importe tout cela pour ces marchands à la sauvette qui ne le sont pas en réalité. Leur commerce illégal, ils l?exercent au vu et au su des autorités, en toute impunité. D?énormes planches en contreplaqué posées sur des cartons et autres supports occupent la place et des amas de vêtements y sont jetés. Au milieu, trônent les vendeurs, criant et narguant les commerçants dans leurs boutiques.