Assaut n Des combattants du Fatah al-Islam, assiégés dans un camp palestinien du nord du Liban, ont tenté en vain de s'enfuir, mais une vingtaine d'entre eux ont été tués et d'autres blessés ou faits prisonniers. Les islamistes ont essayé dans la nuit de samedi à dimanche de briser l'encerclement du camp par l'armée au moment où les soldats libanais s'approchaient, après plus de trois mois d'une bataille meurtrière, des dernières positions du Fatah al-Islam. «Des islamistes ont tenté de s'enfuir, mais une vingtaine d'entre eux ont été tués et de nombreux autres capturés ou blessés», a déclaré le porte-parole de l'armée libanaise. Deux soldats ont été tués dans les affrontements, a ajouté le porte-parole, ce qui porte à 155 le nombre de militaires tués depuis le début des combats le 20 mai dernier. Une vaste opération de recherche était en cours, aujourd'hui, dimanche aux alentours de Nahr al-Bared, entièrement bouclés par l'armée libanaise et survolés par des hélicoptères. «Pas un seul n'est parvenu à sortir du camp de Nahr el-Bared et à s'échapper, d'après ce que je sais», a affirmé le porte-parole militaire. Vendredi dernier, l'armée s'était emparée des maisons des deux principaux chefs du Fatah al-Islam, Chaker al-Abssi et Abou Houreira, situées près de la côte dans Nahr al-Bared. Chaker al-Abssi est le chef du groupe du Fatah al-Islam, engagé dans des combats avec l'armée libanaise. Abssi est toujours recherché, mais Abou Houreira a été tué il y a un mois à un barrage routier, à Tripoli, dans le nord du Liban. Selon une source au sein de l'armée, plusieurs militants ont attaqué de l'extérieur du camp, très tôt ce dimanche, un barrage de soldats avec l'aide de combattants qui se trouvaient à l'intérieur. Cinq des militants ont été tués et une grande opération a été lancée pour retrouver les agresseurs aux alentours, ajoute la même source. Les recherches se concentraient sur le village d'Aïn al-Samak, à cinq km à l'est du camp. L'armée a établi un cordon autour de Nahr al-Bared et l'autoroute reliant la grande ville de Tripoli, à 15 kilomètres au sud à la frontière syrienne qui passe à quelques centaines de mètres du camp, était coupée. Plus de 200 personnes, dont 153 soldats, ont péri dans les combats qui ont débuté le 20 mai et sont les plus meurtriers depuis la fin de la guerre civile au Liban en 1990. Ce bilan ne tient pas compte des islamistes tués et dont les corps sont restés dans le camp. Les 31 000 habitants du camp ont quitté Nahr al-Bared après le début des combats. Les derniers civils à partir ont été les femmes et les enfants des combattants islamistes, évacués le 24 août dernier.