Une race d'animaux d'élevage disparaît chaque mois dans le monde, s'alarme dans un rapport l'Organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), qui appelle à préserver ce capital naturel irremplaçable dans des banques de gènes. Les espèces africaines, asiatiques et latino-américaines sont les plus menacées, selon le rapport de la FAO qui sera présenté demain, lundi, à Interlaken, en Suisse, à l'ouverture de la Première conférence internationale sur les ressources zoogénétiques. «Des races irremplaçables disparaissent à un rythme alarmant», a averti le directeur général de l'Institut international de recherche sur le cheptel (Ilri), basé à Nairobi. Les espèces des pays en voie de développement sont pourtant essentielles pour leur adaptation aux conditions climatiques et sanitaires difficiles de leur environnement, ont relevé les experts, réunis en Suisse jusqu'à vendredi. L'enjeu est de taille puisque près de 70 % des races de bétail existant encore dans le monde se trouvent dans les pays en développement, selon l'Ilri, qui dispose d'une base de données sur 669 races bovines, ovines, caprines, porcines et de volailles d'Afrique et d'Asie. La FAO estime à environ 7 000 le nombre total de races d'animaux d'élevage dans le monde.