Quatre médecins égyptiens et une sage-femme sont poursuivis devant les tribunaux pour avoir pratiqué des opérations d'excision, dans le sud du pays, alors que le gouvernement tente d'éradiquer cette pratique. Les cliniques privées où officiaient ces médecins, situées dans la province de Menya, ont été fermées, selon le gouverneur. Neuf opérations d'excision ont été recensées dans cette province en août, a affirmé, de son côté, un responsable du ministère de la Santé. En juin, le ministre égyptien de la Santé a interdit par décret à tout médecin et à tout membre du corps médical, aussi bien dans les établissements publics que privés, de pratiquer l'excision. Parallèlement, un projet de loi qui durcira les sanctions contre cette pratique sera présenté à la rentrée parlementaire, après le décès de deux adolescentes de 12 et 13 ans cet été en Egypte. Le gouvernement avait déjà interdit il y a plus de 10 ans l'excision, mais une dérogation avait été accordée aux médecins qui pouvaient toujours la pratiquer «en cas de maladie». Cette pratique s'est poursuivie à très large échelle. L'excision, qui consiste en une ablation totale ou partielle des parties génitales féminines, est une pratique ancestrale en Egypte. Elle touchait en 2000, selon une étude, 97% des Egyptiennes mariées, chrétiennes comme musulmanes.