Suite à une information faisant état d'un avortement illégal dans une clinique privée, un gynécologue et un technicien anesthésiste, tous deux exerçant au niveau du CHU Ibn-Badis de Constantine, viennent d'être placés sous contrôle judiciaire. Selon la cellule de communication de la police, l'affaire remonte à la fin du mois dernier, lorsque les éléments de la BMPJ ont été informés qu'une opération d'avortement allait être effectuée au niveau d'une clinique privée située au centre-ville de Constantine. Les mêmes services avaient comme seul élément d'enquête un véhicule immatriculé à Sétif, lequel devait être utilisé ce jour-là, soit le 31 octobre, pour le transport de la femme concernée. Il s'agit d'une jeune femme de 29 ans, originaire de la wilaya de Sétif. Elle sera interpellée alors qu'elle sortait de la clinique en compagnie d'un homme de 48 ans. Une fois au commissariat, les deux mis en cause ont été interrogés par les services concernés. Selon les premiers éléments de l'enquête initiée, la jeune femme a, en effet, subi un avortement récent et volontaire dans la clinique citée. Elle aurait, selon ses affirmations, était informée de l'existence de cette clinique par un médecin pratiquant à Sétif et où elle devait débourser la somme de 30 000 DA pour se débarrasser de son fœtus. Aujourd'hui, la jeune femme est hospitalisée au CHU de Constantine, suite à des complications survenues après l'avortement. Par ailleurs, les éléments de la BMPJ, accompagnés des représentants du Conseil de déontologie des médecins, ont effectué une perquisition sur ordre du procureur à la clinique en question, où ils ont arrêté un chirurgien et un technicien supérieur en anesthésie. Ces derniers sont accusés d'avoir pratiqué un avortement illégal, de complicité et d'infraction à la réglementation. L'enquête est, cependant, toujours en cours. Il convient de signaler que c'est la deuxième fois qu'une affaire d'avortement illégal soit révélée par les services de la police judiciaire de la wilaya de Constantine. L'on se rappelle l'affaire de la sage-femme qui a effectué plusieurs opérations d'avortement dans son propre domicile à Sidi Mabrouk, avant d'être arrêtée par la police. MADANI R.