Résumé de la 52e partie n Omar, toujours ivre d'amour entraîne de nouveau Nadia dans le jardin. Mais les parents de la jeune fille arrivent à ce moment, il monte dans sa chambre. Il entre dans la chambre. Il ferme la porte à clé et se jette sur le lit, en proie à une violente émotion. Ainsi, c'est sa cousine qu'il aime! Les amours qu'il a cru avoir pour les autres filles n'étaient qu'une sorte de jeu, un jeu préparant le grand amour ! Il étreint l'oreiller. — Nadia, gémit-il. Il l'aime comme on n'a jamais aimé, et, comme il le lui a dit, il est prêt à donner sa vie pour elle ! Et par bonheur, cet amour est partagé ! Il ferme les yeux et essaye de se rappeler dans le moindre détail la divine scène. Ils étaient assis l'un en face de l'autre, elle lisait ou faisait semblant de lire, lui la regardait. C'est alors qu'il lui a saisi la main... Oh la douceur de cette main potelée, oh sa délicatesse... il avait l'impression que ses doigts coulaient sur du velours ou de la soie... Et il lui semblait qu'elle dégageait un parfum suave, comme le jasmin qu'il aime tant. Et puis elle s'est levée et elle lui a dit : «viens...» Et il l'a suivie, comme un aveugle suit son chien, tremblant, à la fois redoutant ce qu'elle allait faire et le souhaitant de tout son cœur. Il gémit encore : — Nadia... Cette course dans le jardin... Et puis l'arbre, contre lequel elle se plaque, lui faisant face... Et lui qui tremble, de tout son corps, ne comprenant pas ce qui se passe. Et quand elle lui prend les deux mains, et qu'il comprend enfin ce qu'elle veut, il se jette dans ses bras. Douceur de ce moment ineffable, qu'il revit seconde après seconde, chaleur de son corps contre le sien, fusion des cœurs et des âmes... — Nadia... C'est de nouveau, sur le lit qu'il vient de défaire, l'ivresse de la rencontre et du contact. Est-ce lui qui le premier a dit «je t'aime» ou elle ?, qu'importe, puisqu'ils l'ont dit tous les deux, puisqu'ils l'ont pensé tous les deux, à l'unisson ! Ainsi, alors qu'il était à la recherche d'un cœur à aimer, c'est sa cousine qui lui est prédestinée... Lui le pauvre garçon de la campagne qui, il y a encore quelques jours, passait pour un gars sans culture et sans délicatesse, aimé par une fille aussi jolie et aussi intelligente. Et il se met à échafauder des plans : ils se fianceront dans quelque temps et ils se marieront dans quelques années. Il viendra certainement habiter dans la grande ville où son oncle lui fera une situation... son avenir est ainsi assuré ! Mais pour l'instant, il ne veut pas penser à tout cela : il ne veut penser qu'à Nadia qu'il aime, il ne rêve que d'une chose : la rencontrer de nouveau, la serrer dans ses bras ! C'est alors qu'on frappe à sa porte. — Rafik te demande ! Il frémit : c'est la voix de Nadia. (à suivre...)