Rituel n Le 4e congrès qui s'est ouvert ce matin, a été précédé hier soir, comme le veut la tradition du FFS, par la convention du parti qui a regroupé les militants de plusieurs générations. Une série de revendications et de propositions a été formulée lors de cette convention, axée autour de la thématique centrale du congrès d'aujourd'hui intitulée «Les objectifs du millénaire des Nations unies pour le développement». L'objectif étant de sortir avec un dossier qui devrait être présenté ce matin lors de l'ouverture officielle du congrès en présence du zaïm du FFS, en proposant des actions et des mesures immédiates devant être prises, inspirées des expériences d'autres pays «et adaptées à nos principes fondamentaux pour en faire bénéficier notre pays», selon Mohand-Amokrane Cherifi, militant du FFS et coordinateur de l'alliance mondiale des villes contre la pauvreté dans le cadre du Pnud. Parmi les revendications des congressistes nous citerons le débat et l'examen de l'état des lieux actuel où il a été constaté par le FFS que l'Algérie a été classée cette année par le Pnud 102e sur 177 pays en matière de développement humain sous plusieurs critères dont l'espérance de vie à la naissance, le taux d'alphabétisation des adultes, le taux de scolarisation (primaire, secondaire et supérieur) ainsi que le produit intérieur brut par habitant. «Il y a plus de jeunes dans la rue que sur les bancs des écoles avec la déperdition scolaire, plus d'un million travaillent au noir et 1 million déplacés dans les villes livrés à eux-mêmes à cause des événements», dira un membre du conseil du FFS. La pauvreté, selon lui, s'accroît, le pouvoir d'achat décroît et les inégalités progressent. Il parlera du monopole syndical et de la non-reconnaissance des autres syndicats dans le rapport en critiquant l'Ugta «qui ne vise qu'à étouffer les revendications salariales et se soucie très peu de la satisfaction de besoins sociaux des chômeurs». Devant la dégradation du pouvoir d'achat, des mesures immédiates ont été proposées entre autres : le soutien du produit de base, la gratuité des soins pour ceux qui ne bénéficient pas de couverture sociale, la généralisation des cantines scolaires, l'instauration d'un revenu social reconnu pour des familles sans ressources, «l'aide sociale est qualitativement et quantitativement insuffisante et l'information sociale est faiblement collectée», reprendra-t-il. Les congressistes revendiquent un état des lieux déterminant les besoins sociaux pour atteindre les objectifs du millénaire. Ils demandent la décentralisation des communes, le soutien des syndicats autonomes, la création d'une ONG du forum social algérien, indépendante sur une base économique, une économie sociale de marché, la création de nouveaux emplois et la préservation des emplois existants, lutter contre le travail informel et la corruption. En outre, les congressistes ont discuté également des causes de la régression sociale dues, selon eux, à la politique libérale inspirée par le FMI et la Banque mondiale mais aussi la mauvaise gestion des ressources.