La plupart du temps, il reposait sur une couche, la tête sur la poitrine ou les genoux d'Aïcha (radhyallâhou'anha). Elle prit le siwâk (bâton utilisé pour se brosser les dents) de son frère, le mâcha pour le ramollir et le donna au Prophète (sallallâhou 'alayhi wa sallam). Malgré sa faiblesse, il se nettoya les dents vigoureusement avec. Peu de temps après, il perdit connaissance et Aïcha (radhyallâhou'anha) pensa que c'était les prémices de la mort, mais au bout d'une heure, il rouvrit les yeux. Aïcha (radhyallâhou'anha) a préservé pour nous ces moments de la mort de la créature la plus honorée de Dieu, Son bien-aimé messager (sallallâhou 'alayhi wa sallam), puisse-t-Il répandre ses meilleures bénédictions sur lui. Quand il rouvrit les yeux, Aïcha (radhyallâhou'anha) se souvint qu'il lui disait : «Aucun Prophète ne mourut avant que ne lui soit montrée sa place au Paradis, et qu'il n'ait eu le choix entre vivre et mourir.» «Il ne nous choisira pas maintenant?», se dit-elle. Alors elle l'entendit murmurer : «Avec la communion suprême au Paradis, avec ceux sur qui Dieu a répandu ses faveurs, les Prophètes, les martyrs et les justes?» Elle l'entendit encore murmurer : «O Seigneur, avec la suprême communion - al malaoul a'lâ ?» Et ce furent les derniers mots qu'elle l'entendit prononcer. Petit à petit, sa tête devient plus lourde sur sa poitrine, jusqu'à ce que d'autres dans la chambre commencent à pleurer, Aïcha (radhyallâhou'anha) posa alors sa tête sur un oreiller et se joignit à leurs pleurs. Dans le sol de la chambre d'Aïcha (radhyallâhou'anha), près du divan où il se trouvait, une tombe fut creusée, dans laquelle on enterra le Sceau des Prophètes. Ce fut une occasion de grand bouleversement et une grande douleur. Aïcha (radhyallâhou'anha) survécut au Prophète (sallallâhou 'alayhi wa sallam) presque 50 ans. Elle avait été son épouse pendant dix ans. Beaucoup de son temps, elle l'a passé à apprendre et comprendre : le Coran et la Sounnah du Prophète (sallallâhou 'alayhi wa sallam). Elle était l'une des trois épouses (les autres étant Hafsa et Oum Salamah (radhiyallâhou'anhouma)) à avoir mémorisé le Coran. Comme Hafsa (radhyallâhou'anha) elle eut son propre exemplaire du Coran, écrit après la mort du Prophète (sallallâhou 'alayhi wa sallam). En ce qui concerne les hadiths ou les récits du Prophète (sallallâhou 'alayhi wa sallam), Aïcha (radhyallâhou'anha) fut une des quatre personnes (les autres étant Abou Hourayrah, Abdoullah Ibn Oumar, et Anas Ibn Malik (radhiyallâhou'anhoum)) à avoir transmis plus de 2 000 récits. (à suivre...)