Résumé de la 74e partie n Les agents du FBI photographient les billets de banque. Il se fait tard et toujours aucun appel du ravisseur. Voilà ce qu'éprouvait la mère de Ronald Thompson en ce moment même ! Quand tout serait fini pour son fils, elle continuerait à souffrir le restant de sa vie. Comme lui, si quelque chose arrivait à Sharon et à Neil. Les mouvements de la gare s'accéléraient. Des hommes d'affaires, soucieux d'éviter la foule des voyageurs de banlieue, avaient quitté plus tôt leur bureau et se pressaient vers les trains de New Haven en direction de Westchester et du Connecticut. Des femmes venues faire quelques achats traversaient la gare, consultaient le tableau des horaires, inquiètes de revenir à temps pour préparer le dîner. Steve descendit au niveau inférieur et entra dans l'Oyster Bar. Il était presque vide. La foule du déjeuner était partie depuis longtemps et ce n'était pas encore l'heure de prendre un verre ou de dîner. Il s'assit au bar et commanda, prenant soin de garder sa valise sous ses pieds. Le mois dernier, il était venu déjeuner avec Sharon. Elle jubilait à l'idée de la montagne de réponses favorables à sa campagne pour changer la peine de RonaId Thompson en emprisonnement à vie. «Nous allons y arriver, Steve», lui avait-elle confié. Elle était si heureuse ; elle se passionnait tellement. Elle avait parlé de sa prochaine tournée pour obtenir plus d'appuis. «Tu vas me manquer, avait-il dit. — Toi aussi.» Je t'aime, Sharon. Je t'aime, Sharon. Je t'aime, Sharon. le lui avait-il dit alors ? Il but d'un trait le Martini que le barman avait posé devant lui. Il resta à l'Oyster Bar sans toucher au potage fumant et bouillonnant devant lui. A 15h 55, il régla son addition, s'achemina vers le niveau supérieur et monta dans le train pour Carley. Tandis qu'il se dirigeait vers une voiture de fumeurs, il ne remarqua pas l'homme assis dans la première voiture, qui se cachait derrière un journal. Ce n'est qu'après son passage que le journal s'abaissa lentement et que deux yeux étincelants suivirent la progression de Steve dans la voiture avec la lourde valise. Le même, passager, descendit à Carley, mas il eut soin d'attendre sur le quai que Steve soit entré dans le parking et s'éloigne au volant de sa voiture maintenant équipée de caméras dissimulées dans les phares et derrière le rétroviseur. Glenda Perry dormit jusqu'à treize heures. C'est le bruit de la voiture de Marian Vogler démarrant dans l'allée qui la réveilla. Avant d'ouvrir les yeux, elle resta parfaitement immobile, dans l'expectative. Mais la douleur qui la prenait souvent au réveil ne venait pas. Elle avait passé une si mauvaise nuit, pire qu'elle ne l'avait avoué à Roger. Bien qu'il s'en soit probablement aperçu, et elle savait que le médecin était inquiet de son cardiogramme. (à suivre...)