D'autres référents colorés de blanc passent pour être de bon augure dans la tradition musulmane. Ainsi, dans la littérature mystique, le coq blanc serait la représentation d'un ange et l'oiseau blanc passe pour un messager de Dieu. Dans Qisas al-anbiya', (L'histoire des prophètes), on lit que c'est un coq blanc que dieu a envoyé vers Adam pour lui indiquer l'heure des prières. D'une façon générale, les animaux de couleur blanche passent toujours pour un bon présage et les rencontrer augure d'une bonne journée. A l'inverse, un animal de couleur noire est généralement de mauvais augure et on fait tout pour éviter sa rencontre, le matin. Dans la langue arabe, qalb abyad', (cœur blanc) désigne une personne aux bonnes intentions, loyale et désintéressée. On emploie encore l'adjectif abyad' pour une nouvelle : il ne s'agit pas, comme en français, d'un acte manqué (faire chou blanc) mais d'une nouvelle qui apporte la joie et le sourire. La barbe blanche est un signe de sagesse par référence à Abraham qui fut, selon la tradition musulmane, le premier homme dont les cheveux et les poils devinrent blancs. C'est aussi l'insigne des personnes sages, des philosophes patentés, à l'exemple d'Aristote et de Platon, que la tradition musulmane représente avec des barbes blanches. Mais le blanc est aussi la couleur de la mort : les cheveux blancs annoncent la vieillesse, le teint livide la maladie et le drap blanc le linceul. C'est que la vie dans son impétuosité, a besoin de couleurs.