Apport n Grâce aux techniques de la FIV et de l'ICSI, des centaines de milliers de couples retrouvent annuellement la joie de voir leur foyer égayé par le bébé tant espéré. Difficile pour un couple de concevoir la triste idée de vivre sans enfants. L'infertilité est une source d'angoisse permanente et de désarroi total pour la majorité des personnes. Les développements enregistrés dans la médecine ont fort heureusement permis de rendre espoir aux centaines de milliers de couples qui, grâce à des techniques de pointe, finissent par avoir l'enfant tellement désiré. Après l'établissement d'un diagnostic pour détecter l'origine du «blocage», les médecins optent pour l'utilisation de la technique adéquate. «Dès le premier contact avec le médecin, il est conseillé au patient d'effectuer un spermogramme, c'est-à-dire analyser son sperme. Car la stérilité est à 70 % d'origine masculine», explique le docteur Cherif Nedir, spécialiste en la matière. S'il est constaté que le sperme contient un nombre suffisant de spermatozoïdes avec une bonne mobilité, donc l'infécondité est d'origine féminine (les trompes sont soit altérées, imperméables ou carrément absentes). Et dans ce cas de figure, on utilise la Fécondation in vitro (FIV). Cette technique consiste dans le recueil d'ovules matures et de spermatozoïdes, la mise en culture des ovules recueillis dans une éprouvette pour permettre la fécondation et ce pour une période de deux à trois jours, et enfin le dépôt de un ou plusieurs embryons (ovules fécondés) à l'intérieur de la cavité utérine de la patiente. Le taux de réussite de cette technique varie entre 35 et 37%. Dans le cas d'azoospermie (nombre insuffisant de spermatozoïdes), on recourt à la technique dite injection Intra-cytoplasmique de spermatozoïdes (ICSI). En effet dans la fécondation in vitro classique, après avoir recueilli les ovules et les spermatozoïdes le médecin biologiste les met en contact dans une éprouvette, un des spermatozoïdes doit, de lui-même, pénétrer l'ovule pour le féconder, mais dans ce cas (ICSI), le médecin introduit, lui-même, sous contrôle microscopique appelé micro-injection, le spermatozoïde à l'intérieur (dans le cytoplasme) de chaque ovocyte (ovule) pour le féconder. Grâce à cette technique, il est possible d'obtenir une fécondation et une grossesse en utilisant des spermatozoïdes éjaculés, ou des spermatozoïdes récupérés de l'épididyme ou du testicule (par ponction ou par incisions chirurgicales). Au laboratoire, les spermatozoïdes sont préparés et placés dans un milieu qui les immobilise afin de pouvoir les aspirer un par un, à l'aide d'une micro-pipette appropriée. Les ovules sont débarrassés des cellules qui les entourent puis maintenus l'un après l'autre par une micro-pipette. Une fois que l'opération est terminée, la tête du spermatozoïde qui possède la substance génétique (les chromosomes) se trouve à l'intérieur du cytoplasme de l'ovule grâce à cette fécondation artificielle. Ensuite, le processus de la fécondation se poursuit comme dans une fécondation naturelle par la fusion des deux noyaux (noyau de l'ovule et du spermatozoïde), ce qui permet de déclencher la première multiplication cellulaire du zygote (l'ovule fécondé). L'ovule fécondé est ensuite transféré comme cela se fait dans la FIV classique, précise notre interlocuteur.