Le traitement de la stérilité revient excessivement cher aussi bien pour les soins thérapeutiques que pour la FIV. Une ordonnance revient entre 80 000 et 100 000 DA et le coût d'une tentative de Fécondation in vitro (FIV) oscille entre 150 000 et 180 000 DA, ce qui fait de ces soins «la chasse gardée» des couples nantis, d'autant que la sécurité sociale ne rembourse aucune tentative de FIV. «Il faut que la Cnas s'implique en remboursant, au moins, deux tentatives car la stérilité est aussi une pathologie et les pauvres doivent avoir accès aux soins nécessaires», estime le docteur Nedir, précisant que la sécurité sociale française rembourse quatre tentatives de FIV traditionnelle aux couples et jusqu'à six essais pour l'insémination. Des milliers de couples en Algérie sont donc condamnés à vivre sans aucun espoir d'avoir un enfant en raison de la non-implication de la sécurité sociale dans les soins de l'infertilité. «Je suis marié depuis quatre ans et je n'ai toujours pas d'enfants. Je veux recourir à l'AMP, mais mes moyens financiers ne me le permettent pas. Les pouvoirs publics doivent comprendre notre souffrance en impliquant la sécurité sociale dans le remboursement d'au moins une seule tentative de FIV…», témoigne Hamid, 38 ans cadre moyen dans une institution étatique. Il n'est certainement pas le seul à souffrir de cette pathologie. Son cri de détresse est sans nul doute partagé par des milliers de couples…!