Destination n Les monuments et sites de la wilaya attirent de plus en plus de touristes, en dépit du manque flagrant d'infrastructure d'accueil. La wilaya de Naâma recèle dans ses différentes régions telles que Moghrar, Asla, Sfissifa et Aïn sefra, des sites et monuments de grande valeur touristique qui attirent d'année en année, plusieurs touristes tant de l'intérieur du pays que de l'étranger, notamment durant la période s'étalant entre les mois de mai et novembre, indique-t-on auprès de la direction du tourisme de la wilaya. Riches par ses oasis pittoresques, ses ksour, par la citadelle du cheikh-Bouamama, les restes d'un dinosaure «soropod», sa réserve du mont de Aïssa, ses stations de dessins rupestres et sa station thermale de Aïn El-Warka, la wilaya de Naâma pourrait devenir un vrai pôle touristique d'une valeur internationale, selon les spécialistes. En dépit du manque de publicité sur ces atouts touristiques à l'instar des tour-opérateurs, plusieurs étrangers ayant visité la région cette année, ont fait part de leur satisfaction appréciant notamment les randonnées d'exploration et d'alpinisme et la biodiversité des zones steppiques et l'attachement des bédouins à leurs coutumes et traditions. Il reste à mettre en exergue l'importance scientifique et historique du patrimoine archéologique et culturel de la région qui sont des atouts sûrs à même d'attirer davantage les touristes. Il s'agit, selon les responsables du secteur, d'encourager le retour des caravanes touristiques, des visites d'exploration, l'investissement touristique et la relance des arts locaux qui caractérisent les habitants du Sahara. D'autres sites nécessitent d'être classés patrimoine national protégé, notamment les dessins rupestres de l'Atlas saharien et les sculptures urbanistiques des ksour et des anciennes mosquées, menacées actuellement par l'extension urbaine anarchique. Un musée jurassique a été réalisé dernièrement par un architecte suisse dans la localité de Rouis El-Djir de Sfissifa, située à 128 km au sud-ouest du chef-lieu de la wilaya. Cette infrastructure sera équipée d'un laboratoire archéologique devant abriter les ossements du dinosaure «Soporod» appelé également le géant des ksour, et sauvegarder la mandibule d'un crocodile, apprend-on auprès d'une chercheuse de l'institut de géologie d'Oran. Outre ces monuments uniques en leur genre, la daïra de Aïn Sefra recèle des dessins rupestres existant sur la plaine d'El-Hadjra El-Mektouba de Tiout témoignant de la civilisation humaine préhistorique. L'histoire de ces stations de dessins remonte à l'ère paléolithique d'où sa valeur inestimable et qui reste en proie à des actes de sabotage et de dégradation, estime-t-on.