Plus de souci à se faire pour la viande durant le ramadan ? A en croire le ministre de l'Agriculture, des quantités importantes de viande congelée sont disponibles en stock, ce qui permettra de ramener les prix de ce produit à des niveaux accessibles pour toutes les couches de la société durant le mois sacré. Plus de 17 000 tonnes de viandes congelées sont stockées actuellement au niveau national, a annoncé hier, lundi, à Boumerdès, le ministre de l'Agriculture et du Développement rural. Saïd Barkat a ajouté que cette quantité sera portée à 20 000 tonnes dès le début du mois sacré de ramadan. Cette quantité de viandes congelées, dira le ministre lors de sa visite d'inspection à l'entreprise des stocks généraux du Sahal de la Mitidja, sise à Corso (Boumerdès), «est importée par plusieurs opérateurs économiques». Elle vient «compléter l'offre de la viande fraîche disponible sur le marché national et, par là même, rendre son prix plus accessible aux différentes catégories sociales». M. Barkat a fait part de la disponibilité de l'Etat à coopérer avec des entreprises privées nationales et étrangères en vue de la création d'une industrie locale des viandes congelées. La même offre, dira-t-il, a été faite pour le lait cru, dont le volume de production «a dépassé les prévisions, quoique la distribution de ce produit bute sur des contraintes», a-t-il relevé. Concernant la récolte céréalière, M. Barkat soulignera qu'elle a atteint, cette année, 43 millions de quintaux. Ce rendement est «très important comparativement aux productions précédentes», et «nous rapproche de l'autosuffisance alimentaire», a estimé le ministre précisant, par ailleurs, que la demande nationale en céréales «est de 60 millions de quintaux par an». Quelques heures auparavant, Saïd Barkat, en marge d'une visite de travail dans la wilaya de Blida, a tenu à rassurer les citoyens à la veille du ramadan de la disponibilité des produits alimentaires de première nécessité «en quantités suffisantes et à des prix très abordables». Le ministre a rappelé les efforts consentis par l'Etat en vue de satisfaire les besoins du marché national soulignant, dans ce contexte, la décision de l'Etat à poursuivre ses efforts de soutien des prix des produits de première nécessité (lait et pain), notamment. «Le citoyen algérien ne s'acquitte que de 10% de ce que débourse l'Etat pour la satisfaction des besoins du marché national en produits de première nécessité», a-t-il révélé. Evoquant les investissements dans le secteur de l'agriculture et la lutte contre la désertification, le ministre a relevé que l'objectif visé est celui de «préserver les terres productives et les ressources hydriques productives, dans l'optique d'atteindre, dans les années à venir, l'autosuffisance alimentaire en matière de production de céréales, du lait, des huiles et autres produits agricoles».