Les murs et les clôtures semblent être une tendance au Moyen-Orient et toujours pour un seul motif, selon les politiques, «préserver la sécurité». Après Israël qui a construit le mur de la honte à Gaza, et l'Irak, où les Américains ont séparé les chiites et les sunnites par un mur, c'est au tour du royaume wahhabite de construire son mur. En effet, le ministre saoudien de l'Intérieur a annoncé lundi que son pays allait prochainement entamer la construction d'un clôture de sécurité à sa frontière pour empêcher l'infiltration en Irak de combattants saoudiens. «Le contrat pour la mise en œuvre de ce projet sera prochainement accordé et le travail commencera bientôt», a dit le ministre, le prince Nayef ben Abdel Aziz, cité par l'agence officielle Spa. Le responsable saoudien n'a pas précisé quelle société avait été désignée pour sécuriser la frontière entre les deux pays, longue de près de 900 km. L'Arabie saoudite, qui tente d'empêcher les infiltrations d'activistes islamistes à partir de sa frontière avec l'Irak, a exprimé à plusieurs reprises sa préoccupation des menaces pour sa sécurité représentées par les ressortissants saoudiens partis combattre en Irak. En juillet, le conseiller national irakien à la sécurité, a déclaré au quotidien saoudien Okaz qu'environ 160 militants saoudiens étaient jugés en Irak, accusés d'avoir pris part à l'insurrection qui frappe le pays depuis l'invasion américaine en 2003 et que des centaines d'autres étaient en détention en attente d'un jugement. «Il y a des centaines de Saoudiens en Irak. Beaucoup d'entre eux ont été tués dans des attentats-suicide», avait-il ajouté.