Résumé de la 5e partie n La famille de Ali prend possession de sa nouvelle maison, une maison naguère habitée par un couple d'Européens. Les autres enfants aussi veulent aller voir à quoi ressemble la cave. Ils n'en ont jamais vu auparavant ! — Une cave, explique Ali, c'est pour mettre les vieux objets. Les Européens l'utilisent aussi pour conserver leur réserve de vin. C'est qu'il fait toujours frais dans une cave ! — Le vin, c'est péché, dit le jeune Boussif. — Oui, dit Ali, nous nous y mettrons les provisions et la limonade, ça les tiendra au frais ! La vieille Hadda passe par là. — J'ai entendu parler de vin ! Les Européens n'en ont pas laissé, j'espère ? — Non, mère, mais ils ont laissé des objets qui peuvent nous être utiles : des pioches, des bêches pour jardiner... Viens avec nous, visiter ! Hadda accepte. Elle descend derrière Ali et les enfants. — Attention, les marches sont humides, ça glisse... Tenez-vous à la rampe ! — C'est mal éclairé, dit Hadda. — Je ferai remplacer l'ampoule par une plus puissante ! On arrive en bas. — C'est grand ! s'exclame Omar. — Oui, dit Ali, ça occupe toute la superficie de la maison ! — Les propriétaires auraient mieux fait d'ajouter un étage ! — Il y a plein de cageots, dit Omar. — Je ferai débarrasser tout cela, dit Ali. — Il y a un cheval à bascule, dit Zahra. — Il devait y avoir des enfants, dit Omar. — Le couple n'en avait pas, dit Ali, mais peut-être avant... — Il avait peut-être des enfants qui sont partis avant eux... — Peut-être, dit Ali. — Mais alors, pourquoi avoir gardé ce jouet ? Nous, quand nous n'avons plus besoin d'une chose, nous la donnons à ceux qui en ont besoin... — Les Européens sont différents, dit Omar, ils aiment garder les souvenirs ! — Qu'est-ce que tu en sais ? dit Zahra. — Je l'ai lu ! — Arrêtez de vous disputer, dit Ali. — Cherchez plutôt d'autres jouets, dit le petit El-Houari, intéressé. Ses frères se moquent de lui. — Que voudrais-tu ? Un train électrique ? Un camion de pompiers ! — Arrêtez de vous moquer de votre petit frère, dit la vieille Hadda. Il y a, plaquée contre le mur, une échelle, et, il y a, par terre, un ballon. — Un ballon ! s'exclame Boussif. — Je vais le prendre, dit Omar. Boussif le tire par la manche. — Non, il est à moi, je l'ai vu le premier ! Il court le chercher, mais il s'arrête brusquement. (à suivre...)