Résumé de la 13e partie n Au matin, Boussif est toujours sous l'effet de la peur. Il accepte tout, mais refuse de descendre dans la cave. Quelques heures après, Ali revient avec le cousin Rabah, médecin à Oran. — Quel plaisir de te revoir, s'écrie Hadda, voilà longtemps que tu as quitté le village ! — Je suis parti avant la guerre, dit Rabah... Mais voilà que toi aussi, tu t'installes en ville ! Hadda soupire. — Hélas, moi, c'est contre mon gré que j'ai quitté le village ! — C'est une belle maison que vous avez là, dit Rabah. C'est une bonne chose pour les enfants : ici, ils pourront faire leurs études ! On lui fait visiter la maison ; arrivé devant la cave, il se retourne vers Ali. — c'est cela qui effraye le petit ? — Oui, dit Ali. — On a dû lui raconter des choses sur les caves des Européens ! — Non, non, dit Ali... il est descendu avec ses frères pour voir comment est faite une cave, et il s'est mis à trembler, en désignant du doigt un coin ! Et va le faire avancer, toi ! — C'est curieux, dit Rabah, il a dû faire une fixation ! Rabah demande à descendre dans la cave. Ali l'y conduit. — Où est ce fameux coin qui provoque tant de peur ? — C'est là, dit Ali. Le médecin s'approche. — Brr, dit-il, il fait plus froid que dans le reste de la cave ! Il lève la tête. — Et pourtant, la fenêtre d'aération est juste au-dessus ! — C'est sans doute le coin le plus humide, dit Ali. — Tu as raison, c'est le coin le plus humide. La peur de Boussif est injustifiée ! — C'est que le benjamin, el-houari, a également peur de la cave ! — Il doit subir l'influence de son frère... Je crains qu'il n'y ait contamination ! Ali prend un air navré. — Comment faire pour arrêter tout cela ? — Il faut faire revenir Boussif à de meilleurs sentiments. Les autres, par ricochet, seront également rassurés ! — On a tout fait pour le rassurer, dit Ali, mais rien à faire. Il persiste à dire qu'il y a une chose cachée dans la cave qui nous menace ! — Il doit voir qu'il n'y a rien dans la cave ! — Il refuse d'y descendre ! — Il faudra tenter de le persuader... S'il continue à refuser, on emploiera alors les grands moyens ! — Parle-lui, dit Ali, peut-être qu'il t'écoutera ! — Je pense qu'il m'écoutera, dit Rabah. Il suffit de le prendre par la douceur... — Tu nous rendrais là un grand service ! — Ne t'inquiète pas, les phobies de ce genre sont courantes, il suffit seulement de savoir les traiter, et tout redeviendra normal ! (à suivre...)