Résumé de la 6e partie n Ali, sa mère et ses enfants sont descendus prospecter la cave de leur nouvelle maison. Une maison qui appartenait naguère à un couple d'Européens. — Eh bien, dit Omar à son jeune frère, pourquoi ne vas-tu pas chercher le ballon ? tu attends que je le prenne ? Le petit Boussif pointe du doigt en direction du coin où est posée l'échelle. — Là, halète-t-il — Qu'est-ce qui te prend ? — j'ai... j'ai vu quelqu'un ! Omar éclate de rire. — Tu as vu quelqu'un ? — Une ombre souffle sur le jeune garçon ! Ali et Hadda, attirés par les rires de Omar, approchent. — Que se passe-t-il — Boussif prétend avoir vu une ombre près de l'échelle ! — Une ombre ? dit Ali, intrigué — C'est l'ombre de l'échelle, dit Hadda — Non, non, dit le petit, en tremblant, c'est... c'est un homme ! — Voyons, Boussif ! — J'ai peur, dit le petit — Voyons, Boussif, répète son père, il n'y a personne, va chercher le ballon ! — Non, non, s'écrie le petit — Je suis là, nous sommes tous là... tu ne risques rien ! — Je ne veux pas ! — Et moi, je te dis d'aller chercher le ballon et tout de suite. Je ne veux pas avoir pour fils une poule mouillée ! Il veut le prendre par la main pour le forcer à chercher le ballon mais le petit a le temps de trouver refuge dans les bras de sa grand-mère ! — Mama, mama, ne le laisse pas m'envoyer à l'homme ! La vieille le serre contre elle et s'adresse à son fils sévèrement. — Laisse tranquille ce petit, tu ne vois pas qu'il est épouvanté ? — C'est une peur injustifiée ! — Je te dis de le laisser tranquille... D'ailleurs, cette cave est malsaine, je ne veux pas y rester un instant de plus ! Elle prend le petit Boussif par la main et remonte au rez-de-chaussée. — Voilà comment on fait des mauviettes, dit Ali, en colère — Cela ne fait rien, dit Omar, je vais chercher le ballon. Il y va. Il prend le ballon. Il ressent une étrange sensation de froid. — Brr, dit-il, il fait froid, dans le coin ! — Il y a des parties qui sont plus humides que d'autres, dit Ali — Je donne le ballon à Boussif ? demande Omar — Non, garde-le pour toi ! il ne le mérite pas ! (à suivre...)