Ce fonds est géré d'une façon «limpide» qui permet à tout le monde «de contrôler tout le monde». Il ne finance pas le terrorisme et ne fait l'objet d'aucune enquête de la part des Etats-Unis d'Amérique, selon un responsable du ministère des Affaires religieuses et des Wakfs. Le fonds de la zakat ne renfloue pas les caisses du terrorisme comme cela se fait sous d'autres cieux. Il sert surtout à assister les plus démunis. C'est ce qu'a indiqué, ce matin, Mohammed Aïssa, directeur de l'orientation religieuse au ministère des Affaires religieuses et des Wakfs sur les ondes de la Chaîne III de la Radio nationale. Selon lui, cet argent est géré d'une manière «limpide». «Tout le monde contrôle tout le monde, l'imam est contrôlé par l'association de la mosquée, l'association de la mosquée est contrôlée par les fidèles, les fidèles sont contrôlés par l'entourage de la mosquée, et le tout est contrôlé par les institutions de l'Etat, parce que l'argent ne circule pas entre les mains, il circule dans le fonds CCP, et le compte CCP est soumis au contrôle, tout virement, toute alimentation et tout débit laissent une empreinte, une trace», a-t-il expliqué, soulignant au passage que cette démarche a permis de gagner la confiance des citoyens comme le prouve l'augmentation sensible de la «récolte de la zakat» d'année en année. Celle-ci est passée de 120 millions à 490 millions de dinars en 2006 et 440 millions durant le seul premier semestre de l'année en cours, a-t-il poursuivi. A la question de savoir si ce fonds fait vraiment l'objet d'une enquête de la part des Etats-Unis d'Amérique, car soupçonné de servir les groupes terroristes comme cela a été rapporté récemment, M. Aïssa a répondu en affirmant que cela est faux, «je le dis en toute clarté, et je m'étonne d'ailleurs que cela soit diffusé par certains organes de presse». Pour lui, l'Algérie est un pays souverain et en tant que tel, «il ne devrait pas être soumis à une enquête de la part d'un pays étranger». En vérité, le ministère des Affaires religieuses et des Wakfs a reçu une délégation étrangère «qui a voulu bénéficier de l'expérience algérienne en matière de gestion du fonds de la zakat parce que, ailleurs, sous d'autres cieux, cet argent va renflouer les caisses du terrorisme, cela ne se fait pas en Algérie, pourquoi ? C'est la question qui nous a été posée. Nous avons répondu et nous avons eu la proposition d'être assisté par ce pays étranger, ce que nous avons refusé carrément», a-t-il ajouté, non sans noter que la Cour des comptes a été sollicitée «pour mesurer la fiabilité de notre système de récolte et de distribution de la zakat».