Résumé de la 4e partie n Assia fait semblant d'être malade pour aller voir le médecin du bourg, un voisin, dont elle s'est éprise. Alors ? demande sa mère qui est au courant de son expédition. Tu l'as vu ? — Oui, dit la jeune femme. Je l'ai vu ! — Tu lui as parlé ? Il t'a auscultée ? — Oui... Oui... Zahra se fâche. — Tu ne sais que dire oui, toi ? Explique-moi ! — Que veux-tu que je t'explique ? dit Assia, à bout. Il ne veut pas croire que je suis malade. Zahra ricane. — Là au moins, c'est un bon médecin... il a découvert que tu n'as rien ! — Il va quand même me faire une prise de sang dans trois jours ! — Une prise de sang ? Pour quoi faire ? — Je lui ai dit que je suis fatiguée... alors, il veut me faire une prise de sang.... Mais ce n'est pas cela qui m'inquiète ! — Qu'est-ce qui t'inquiète alors ? — Le nouveau médecin.... — Il y a un nouveau médecin ? — Oui, et c'est une femme ! Et il m'a semblé se comporter avec elle de façon trop amicale ! Elle raconte tout à sa mère. La brave femme tente de la rassurer : — Oh, ce ne sont que des relations de collègue à collègue, avec toi, c'est différent ! — Mais il ne m'a témoigné jusqu'ici aucun signe d'intérêt ! il a dû même faire un effort pour me reconnaître quand je suis entrée dans son cabinet. Il a dit : «Ah oui, tu es la fille de oncle Saïd, le boulanger !» — Il se souvient quand même de ton père ! — C'est de moi que je voudrais qu'il se souvienne ! Elle fait la moue. — Mère, tu veux m'aider ? — Bien sûr, je ne serai tranquille que lorsque tu auras épousé cet homme ! — Alors, va voir cheikh Moh..., demande-lui un sortilège ! — Il t'en a déjà confectionné un ! — Dis-lui que ça n'a pas marché et qu'il faut quelque chose de plus puissant..., quelque chose qui me rapproche enfin de Mourad ! Comme Zahra hésite, la jeune femme éclate en sanglots. — Tu ne veux pas m'aider ! — C'est que c'est risqué de me rendre dans la bicoque de cet homme... quelqu'un risque de me voir et de le rapporter à ton père ! — Tu ne veux pas prendre ce risque pour moi ? Zahra soupire : — Maudit soit le jour où je t'ai mise au monde ! (à suivre...)