Certitude L?armée américaine pense que Saddam Hussein est toujours en Irak où il se déplace constamment. Mercredi, l'armée américaine a annoncé avoir capturé la fille et l'une des épouses du numéro deux du régime irakien déchu, Ezzat Ibrahim. Les deux femmes, ainsi que le fils du médecin personnel de M. Ibrahim, ont été capturés mardi à Samarra, au nord de Bagdad, selon un porte-parole de la 4e division d'infanterie, le colonel Bill MacDonald. M. Ibrahim, 61 ans, ancien vice-président du Conseil de commandement de la révolution et bras droit de Saddam Hussein, est accusé par les Etats-Unis de soutenir les opposants à l'occupation de l'Irak. La coalition américano-britannique a offert la semaine dernière 10 M USD pour sa capture. Selon le général américain Raymond Odierno, Saddam Hussein se trouve toujours en Irak, mais il se déplace constamment et rien ne prouve qu'il soit à la tête de la guérilla hostile aux forces de la coalition. «Je sais qu'il se déplace beaucoup, il ne reste pas dans le même endroit», a déclaré le général Raymond Odierno, qui commande la 4e Division d'infanterie de l'armée américaine basée à Tikrit, l'ancien fief du président déchu (180 km au nord de Bagdad). Saddam Hussein, dont la tête est mise à prix par les forces américaines pour 25 M USD, reste introuvable près de huit mois après la chute de son régime. Sur le plan politique, le chef chiite irakien, Abdel Aziz Hakim, a averti qu'il y aurait «des problèmes véritables» si des modifications n'étaient pas apportées à l'accord, signé le 15 novembre entre le Conseil de gouvernement transitoire irakien et la coalition, sur le transfert du pouvoir aux Irakiens. M. Hakim, président du Conseil suprême de la révolution islamique en Irak (Csrii), a précisé, lors d'une conférence de presse à Najaf (150 km au sud de Bagdad), que les ayatollahs Ali Sistani et Mohamad Saïd Hakim «partagent les mêmes réserves». Ces deux dignitaires religieux font partie des quatre membres de la Hawza, la plus haute autorité religieuse des chiites d'Irak, majoritaires dans ce pays. «L'ayatollah Sistani insiste sur le fait que le peuple doit donner son avis sur les questions centrales et cruciales pour le pays et ce n'est pas le cas dans la forme actuelle» de l'accord signé, a souligné M. Hakim, membre du Conseil de gouvernement. Selon lui, le grand ayatollah Sistani a également critiqué l'absence de toute référence à l'islam dans les principaux points mentionnés dans l'accord sur la loi fondamentale qui doit régir le pays jusqu'à l'établissement d'une Constitution définitive en 2005. Le 15 novembre, le Conseil de gouvernement transitoire a signé un accord avec l'administrateur civil américain Paul Bremer prévoyant notamment le transfert du pouvoir aux Irakiens à la mi-2004. Le secrétaire au Foreign office, Jack Straw, a effectué mercredi une brève escale à Bassorah (sud de l'Irak), administré par les forces britanniques, avant de quitter l'Irak au terme d'une visite surprise de deux jours.