Pour protester contre les perturbations dans l'alimentation en eau potable et en énergie électrique, les habitants d'Ath Yenni ont décidé de ne pas payer les factures de l'Algérienne des eaux (ADE) et de la Sonelgaz. Dans une déclaration rendue publique lundi, les citoyens organisés autour d'un collectif, énumèrent les griefs qu'ils reprochent aux deux organismes. Les rédacteurs du document dénoncent en effet, le «laxisme de l'ADE et le bricolage dont font preuve ses responsables». Le collectif relève qu'en dépit de la réalisation d'un forage pour renforcer la conduite existante et permettre aux Ath Yenni d'avoir de l'eau 24h/24 les coupures perdurent et les fuites sont récurrentes sur la conduite principale, d'où la décision de ne plus honorer la redevance à l'ADE et ce jusqu'à la prise en charge effective du problème d'alimentation en eau potable. Les protestataires demandent de l'eau dans leurs robinets 24h/24. la réalisation d'un forage pour la commune d'Iboudrarène afin que celle d'Ath Yenni puisse récupérer la conduite en gravitaire qui l'alimente depuis 1938. Par ailleurs ils exigent l'ouverture d'une enquête sur le bureau d'études qui a bénéficié du marché de réalisation d'un forage à oued Rabta et sur la fourniture et la pose de conduites de la station de pompage aux châteaux principaux et qui «serait non conforme et de mauvaise qualité». En outre, les habitants d'Ath Yenni déplorent les dégâts occasionnés sur la route qui dessert leur localité par les différentes fuites d'eau «et dont la réparation incombe à l'ADE». Dans la même déclaration, le collectif des citoyens d'Ath Yenni annonce également sa décision de non-payement de factures de la Sonelgaz et ce, en signe de protestation contre les coupures d'électricité «qui perturbent les citoyens et causent des pertes aux commerçants et aux artisans». Il demande à la Sonelgaz de reprendre les travaux de réfection pour le rétablissement de la ligne Tizi Ouzou/Ath Frah qui alimente Ath Yenni. Les contestataires accordent un délai d'un mois à l'organisme incriminé, pour procéder aux travaux de réparation, faute de quoi, ils menacent de ne pas payer leurs factures d'électricité. Ils saisissent l'occasion pour demander l'ouverture d'une antenne Sonelgaz au chef-lieu de la commune afin de faciliter le règlement des redevances. Le collectif conclut que ces «actions non violentes, ne peuvent prétendre à des mesures coercitives, ni à des poursuites judiciaires».