Résumé de la 16e partie n Pour guérir définitivement Boussif de sa phobie de la cave, son père et un cousin médecin ont décidé de l'y enfermer. Les deux hommes ont refermé la porte derrière eux. Les cris de Boussif en parviennent encore, déchirants. Sa mère et sa grand-mère sont très impressionnées. — Vous n'y allez pas un peu fort, dit Zahia, à force de crier, il va tomber malade ! — c'est le traitement qu'il lui faut, dit Ali. Il se retourne vers le petit El-Houari, effrayé par les cris de son frère. — C'est ce qui va t'arriver, à toi aussi, si tu continues à dire qu'il y a une chose dans la cave ! — Mais je l'ai vue, la chose, cette nuit, elle s'est approchée du lit de Boussif. Ali le menace. — tu veux que je t'enferme avec ton frère ? Le petit se serre contre sa mère. — Laisse-le, dit Zahia. Les cris de Boussif deviennent plus déchirants. — Ah, Ah, il vient vers moi, ah, il va me découper... Ses ongles, ses ongles... Maman, maman... Zahia éclate en larmes. — Mon pauvre petit, vous allez le tuer de peur ! Elle veut ouvrir la porte de la cave, Ali l'en empêche. — C'est pour son bien ! On entend encore des cris déchirants, puis c'est le silence. — voilà qu'il se calme, dit Rabah. — enfin, dit ali, il a vaincu sa peur ! Mais Zahia n'est pas tranquillisée. — On peut aller le chercher, maintenant. — non, non, dit Rabah, c'est trop tôt ! Il doit rester seul un long moment ! — Et s'il lui est arrivé quelque chose ? demande la vieille Hadda, inquiète. — que veux-tu qu'il lui arrive ? il s'est débarrassé de sa peur, c'est tout. Et c'est la meilleure chose qui puisse lui arriver ! Ali repousse les femmes. — allez vaquer à vos occupations, dans une heure, on ira le chercher et, Incha Allah, il sera débarrassé de sa peur, à jamais ! Les femmes obéissent. On oublie Boussif. Au bout d'une heure, Ali appelle les femmes et, suivi du docteur Rabah, il ouvre la porte de la cave. — Ce chenapan n'aura plus peur, dit-il. — hou, hou, boussif, appelle le docteur. Mais personne ne répond. — il nous fait la tête, rigole le médecin, mais c'est pour ton bien qu'on a fait cela, petit ! On arrive au coin où Ali a ligoté son fils et on recule, effrayé par la vision. Le petit est appuyé contre le mur, les liens défaits : il a le visage écorché, comme si on l'avait dépecé... sa poitrine est en sang. Sa mère et sa grand-mère hurlent «Boussif !» Mais l'enfant ne répondra plus, puisqu'il est mort. Une chose noire, pareille à un chat, jaillit de derrière un caisson et s'échappe par la porte laissée ouverte. La chose dans la cave ! (à suivre...)