Résumé de la 15e partie nAccompagné de son père et de son cousin médecin, Boussif redescend dans la cave. Malgré toutes les assurances qu'on lui donne, il est épouvanté. Il faut le laisser seul ici, répète le médecin, c'est le seul moyen de le guérir de sa phobie ! — Il va y rester, dit Ali Il se retourne vers son fils. — Tu refuses d'admettre qu'il n'y a rien d'effrayant dans la cave ! — La chose est là, dit Boussif, les yeux exorbités ! — Mais on vient de voir qu'il n'y a rien ! — Moi, je la vois, dit le petit ! Ali s'emporte. — Ainsi, tu veux te faire passer pour un illuminé ? Mon garçon, il est temps de te guérir. Et le seul moyen de te faire comprendre qu'il n'y a rien dans la cave, c'est de t'y laisser seul ! L'enfant saute sur ses pieds, comme mû par un ressort. — Non, non ! — Si, si, dit Ali, je vais te laisser la lumière. Tu feras le tour de la cave, tu fouilleras dans les vieilles choses et quand, dans une heure, on viendra te chercher, tu n'auras plus jamais peur de rien ! — Non, papa, je t'en supplie ! — C'est le seul moyen, mon garçon ! — La chose va me tuer ! — Il n'y a aucune chose ! — Je ne resterai pas, je ne resterai pas ! Il s'accroche à son père et comme celui-ci le repousse, il se jette sur le cousin. — Ne le laisse pas m'enfermer ! — Tu ne resteras qu'une petite heure ! — Non, non ! Il essaye de gagner la sortie. Ali le saisit, puis, tirant une corde, il le ligote et le pousse dans le coin qui l'effraie tant. — Non, papa, non ! — Nous reviendrons dans une heure. — Il me tuera, il me tuera ! — Personne ne te veut de mal ! — Il avance déjà vers moi... Je vois ses yeux briller ! Ah, au secours ! au secours ! Ali le menace. — Arrête de crier, sinon je me verrai dans l'obligation de te bâillonner ! — Il va me tuer ! Ali se retourne vers le cousin Rabah ; — Faut-il lui mettre un bâillon pour l'empêcher de crier ? — Non, il vaut mieux le laisser extérioriser sa peur... Il criera, puis, comprenant qu'il n'y a pas de raison d'avoir peur, il s'arrêtera ! Les deux hommes montent l'escalier. — Ne me laissez pas seul, ne me laissez pas seul, hurle Boussif, maman, maman ! — Crie, crie, dit Ali, c'est pour ton bien ! (à suivre...)