Pictural Des paysages et des portraits au style figuratif empreints de tristesse. Parmi les ouvrages consacrés à l?événement Djazaïr, une année de l?Algérie en France, figure l??uvre de l?artiste peintre Affif Cherfaoui. Un opuscule d?art pictural est placé sous l?égide de la mairie de Reze (Bretagne) et l?Omjr et dans lequel figure une vingtaine d??uvres de Cherfaoui. Ce corpus est, par ailleurs, accompagné de textes qui sont édités par des amis des peintres dont Nicole Aufret et Hamid Skif qui commentent les ?uvres de façon très subjectives. L?ouvrage ainsi façonné dévoile l?art du chevalet de Cherfaoui. De cette façon sont représentés différents paysages algériens et étrangers très colorés à dominance rouge et bleue. Des couleurs dont les tons changent d?un endroit à un autre et l?on devine aisément que la luminosité y est pour beaucoup dans ces variations de tons. Ainsi, par exemple, le bleu du ciel de la toile intitulée Théâtre Abdelkader-Alloula d?Oran et qui décrit une vue d?ensemble de cet édifice et de ses environs est d?un bleu profond presque incisif par rapport à un autre paysage qui décrit le pont de Mostar en Bosnie, le ciel de ce paysage est si clair, si impersonnel que l?on penserait aux nuées du ciel de l?Europe de l?Est et de son froid sidéral. Un autre fait interpelle l?observateur dans les paysages de Cherfaoui, c?est l?absence de présence humaine et animale sur ses toiles, comme si Cherfaoui voulait aseptiser ses paysages de cette forme vie ou alors laisser à l?observateur le soin de peupler ces paysages de vie au gré de son imaginaire et de sa subjectivité. D?autres tableaux sont également représentés sur cet opus notamment ceux où figurent des portraits de femmes. Ces dernières, peintes dans une totale nudité, révèlent des formes généreuses et maternantes, des corps que l?artiste fait naître du bout de son pinceau et qui leur confère un regard triste. Une expression mélancolique qui fait penser à une quête d?un élément perdu de leur existence, leur innocence ou leur bonheur ? Une chose demeure pas moins vraie, la tristesse est quasi palpable sur les naïades de Cherfaoui.