Fermée depuis quelques mois pour travaux, l'une des plus anciennes galeries d'Alger, la galerie Racim a été réouverte jeudi dernier à la faveur d'une grande exposition picturale qui a regroupé toute une génération de peintres algériens.L'espace qui a été construit en 1963, puis complètement relooké une première fois, vers la fin des années 90, a subi des travaux qui, d'un côté l'ont rafraîchi et d'un autre l'ont mis selon Abdelhamid Laroussi, président de l'Union nationale des arts culturels (UNAC) sur les normes internationaules des espaces picturales. “Outre la consolidation et le rafraîchissement de l'espace architectural, la rénovation de la galerie visait à la rapprocher, le plus possible, des normes et standards universels, en même temps qu'elle offrait là l'opportunité de réfléchir et de mettre en oeuvre un autre mode de fonctionnement plus efficace et mieux adapté aux exigences de modernité et d'ouverture sur le monde”, a précisé le président de l'UNAC.La réouverture de cette galerie qui a plus de 40 ans d'âge, s'est déroulée en présence de plusieurs personnalités du monde de la culture et des arts. Des personnalités venues surtout pour assister au vernissage d'une grande exposition qui a rassemblé une kyrielle d'artiste-peintres des années 70et 80. Ce rendez-vous pictural qui a accompagné la réouverture de la galerie, est comme vous pouvez le deviner une exposition collective comprenant pas moins de soixante-dix tableaux. “ Le but de cette exposition est de donner un aperçu des différents genres et tendances plastiques de cette époque” explique Abdelhamid Laroussi. L'expo collective regroupe un tas de tendances plastiques même si la plupart des artistes-peintres sont issus de la même génération. Ce qui confère à cette manifestation plastique un caractère riche et pluriel. Parmi les artistes-peintres ayant participé avec un nombre symbolique de tableaux- un ou trois - à cette expo, figurent Youcef Hafid qui a proposé deux de ses œuvres. Celles-ci étaient des paysages et des vues sur la capitale algéroise. Figure aussi Brahim Merdoukh qui lui, a plutôt sorti son ancienne collection qui met en scène l'architecture du sud algérien ainsi que quelques portraits des hommes et des femmes du grand sud. L'excellent Bourdine Moussa était également de la partie avec un simple portrait exécuté au crayon. Figuraient également parmi les exposants, Filali Mustapha, avec un paysage marin de style abstrait, Lazhar Hakkar, avec une oeuvre réalisée selon les techniques mixtes et mettant en relief la richesse du patrimoine national et Noureddine Chegrane, de l'Ecole “Aouchem” avec une peinture reprenant les signes et les symboles du terroir. Ont aussi été exposés les tableaux de la moudjahida et artiste-peintre, la défunte Aïcha Haddad, dont l'oeuvre, très colorée et en relief, souligne la richesse et la beauté des villes du Sud, ainsi que ceux de la regrettée Baya Mahieddine, dont le style se rapprochant du naïf, évoque, notamment des fleurs et des instruments de musique traditionnels. Situé au centre d'Alger, exactement au niveau de la rue Pasteur, la galerie Mohamed Racim est considérée comme l'espace plastique le plus populaire qui soit, puisque accessible facilement et à tout moment. Cette même galerie même si elle ne sent pas tout à fait la grande oeuvre architecturale a abrité depuis son ouverture en 1963 de nombreuses expositions plastiques d'artistes connus, d'ici et d'ailleurs. Gérée actuellement par l'UNAC, la galerie Racim tente de faire dans les expos à thème mais sans débat majeur !