Résumé de la 2e partie n La police, à défaut de retrouver Sandra, retouve sa voiture dans un chemin forestier... Vous avez l'adresse de cette Hilda ? — Ben non, Sandra m'a dit : «Je ne suis pas certaine qu'elle soit chez elle ni même qu'elle habite encore au même endroit. Dès que je serai sur place, je te téléphonerai pour te donner mes coordonnées.» — Et elle n'a pas téléphoné... — Absolument pas ! Mais avec elle, rien ne m'étonne. Je me suis dit : «Elle a dû partir en java» et j'ai continué à attendre. Après tout, elle est assez grande pour savoir où elle met les pieds. — On vient de retrouver la voiture de Mme Tourille. Il y a des traces de sang sur les sièges avant du véhicule. Il s'agit bien de son sang. Nous avons comparé avec les échantillons que l'hôpital avait en archives. Vous êtes certain que vous n'avez rien à nous raconter à ce sujet ? — Vous m'accusez de l'avoir tuée ? Et pourquoi aurais-je fait ça ? Je l'aime, moi, ma Sandra. Bien sûr, c'est un caractère de cochon, mais de là à la tuer... Il faudra bien se contenter de ces dénégations. La police ne parvient pas à découvrir le moindre indice qui mette Pulltrap en cause. Ni cadavre de Sandra ni arme du crime : rien ! Sans cadavre, pas de crime... Dans les services de la police, cette affaire sans solution énerve particulièrement le shérif Roger Mollers. Il ne tient pas à voir une affaire classée sans suite figurer sur ses états de service. Faute de preuves, Bernie est sur le point d'être relâché au bout de trois semaines. Mais un élément nouveau relance l'affaire : — Inspecteur, on vient de trouver un blouson de cuir dans la forêt. Enfermé dans un sac en plastique. — C'est passionnant ce que vous me racontez là. — Pas à première vue mais il y a des traces de sang sur le blouson. — Analyse de sang et plus vite que ça ! Les nouvelles analyses, on s'en doute, confirment que le sang qui tache le blouson appartenait bien à la disparue. On se transporte chez la famille de Bernie, car Bernie possède une famille : des tantes et des oncles. Que savent-ils du blouson ? — Ben oui, je crois bien que Bernie avait un blouson dans ce style. Mais dire que c'est précisément celui-ci, on ne pourrait pas l'affirmer. Ce blouson, du genre confortable, a dû être vendu à des milliers d'exemplaires sur tout le territoire du Canada et des Etats-Unis. Difficile de savoir avec certitude s'il s'agit bien de celui du suspect. Mollers ne se décourage pas. — Passez-moi ce blouson au peigne fin. A l'époque de l'enquête, les tests d'ADN ne sont pas encore aussi répandus qu'aujourd'hui. On doit se contenter d'éléments qui puissent être décryptés au microscope. — Chef, on vient de trouver quelque chose dans une des poches. Regardez ! Ce qu'il y a à regarder ce sont, soigneusement recueillis dans un sachet de plastique transparent, quelques poils blancs. — On dirait des poils de chat, vous ne trouvez pas ? — Ça se pourrait bien, du genre chat angora ou persan. Les poils sont au nombre de vingt-sept, pas un de plus, pas un de moins. — Oui, mais allez retrouver un chat et l'identifier. Sur quel critère ? Les chats ne sont pas répertoriés sur les fichiers de la police. Même pas les chats de concours. L'inspecteur Mollers rend à nouveau visite à la famille de Bernie. — Excusez-moi de vous déranger, mais connaîtriez-vous un chat blanc ? — Si l'on en connaît un ? Mais bien sûr, tenez, le voilà : c'est notre grosse Ramina. Viens ici, Ramina... Bernie l'a ramenée de chez Sandra, il avait peur que les enfants ne s'en occupent pas comme il faut. Ramina est le portrait de la chatte heureuse. Grasse à souhait, elle fixe l'inspecteur de ses yeux dorés. Sans inquiétude, mais sans intérêt particulier. L'inspecteur caresse Ramina. — Si vous n'y voyez pas d'inconvénient, j'aimerais prélever quelques poils de Ramina. (à suivre...)