Les raisons qui les ont amenés ici sont aussi diverses que les classes sociales auxquelles ils appartiennent, leur âge, leur niveau d'instruction. Mais leur souci est le même : sortir au plus vite de cet endroit avec la ferme résolution de ne plus jamais y remettre les pieds. En attendant, ils font contre mauvaise fortune bon cœur et tentent, dans un combat de tous les soirs, de reconstituer l'ambiance magique de la rupture du jeûne en famille, l'animation particulière des cafés maures et les interminables parties de dominos. Eux, ce sont les détenus du centre de rééducation et de réadaptation d'El-Harrach. Dans une ambiance empreinte de solidarité et de convivialité, ces centaines de jeunes, dont certains à peine sortis de l'enfance, s'aident mutuellement à oublier leur triste condition. Un comportement que l'administration pénitentiaire ne voit pas d'un mauvais œil. Un ramadan derrière les hauts murs de la prison. Reportage…