La laiterie de Boudouaou, dans la wilaya de Boumerdès, a procédé, durant ces derniers mois, au relèvement de sa production de lait pasteurisé et conditionné en sachet (LPC), tout en se délestant de la production des dérivés du lait, dont le petit-lait et les fromages, car ne bénéficiant plus de subventions de l'Etat, ont indiqué des responsables du service commercial de cette unité. En effet, cette laiterie dont la moyenne de production était de l'ordre de 160 000 litres/jour de lait pasteurisé, avant la hausse du prix de la poudre de lait sur le marché mondial, a porté, récemment, sa production à 220 000 litres/jour, selon la même source, qui signale l'arrêt définitif de la production des différents dérivés de lait, dont notamment le petit-lait (10 000 l/jour) et les fromages, car devenus trop coûteux pour cause de la hausse du prix de la poudre de lait et de l'absence de subventions de l'Etat pour ces produits de transformation. De nombreux citoyens ont exprimé à ce titre leur regret de ne plus pouvoir acquérir les dérivés de lait produits par cette unité, dont notamment le l'ben de «très bonne qualité» et très prisé durant ce mois de ramadan où sa consommation dès la rupture du jeûne est devenue une tradition dans la société algérienne au même titre que les dattes. S'agissant de la distribution de ce produit, cette mission est prise en charge par quelque 40 distributeurs à travers la wilaya et même des wilayas de Blida et de Bouira et de la région est d'Alger, note la même source, qui relève, cependant, un manque en distributeurs en vue d'assurer l'écoulement de leur produit vers d'autres wilayas du pays. La laiterie de Boudouaou est également confrontée à plusieurs contraintes, dont la principale est la concurrence des unités privées qui offriraient des marges de gain plus importantes aux distributeurs.