La présence de certaines espèces peuvent étonner dans ces milieux inhospitaliers. C'est le cas des plantes d'origine méditerranéenne, telles que la lavande d'Antinéa (Lavandula antinea, en berbère ejeyeb), le myrte (myrtus nivelli, en berbère, tafeltas), le cyprès (cupressus dupreziana, en berbère tarut) ou l'olivier (Olea Laperrini, en berbère alew) qui poussent sur les plus hauts sommets. C'est le cas aussi de plantes tropicales, comme le Balamites aegyptiaca, appelé en touareg taborak, ou les lianes désignées sous le nom de émeteltel. En fait la variété des origines de la flore saharienne n'est que le résultat des différents climats qui se sont succédé dans le désert : climat tropical, méditerranéen, désertique... Si des plantes d'origine aussi différentes ont réussi à survivre, c'est qu'elles ont su, au cours des millénaires, s'adapter au milieu, de façon à réduire l'évaporation et à résister à la sécheresse. Leurs feuilles sont plus petites, leurs racines plus longues pour pouvoir atteindre les couches les plus humides du sol, d'où l'accumulation d'eau dans les tissus, la sécrétion de produits cireux pour se protéger de rayons solaires, etc.