Suite au coup dur porté, ces derniers jours contre la réputation de l'industrie chinoise, les responsables chinois accusent certaines parties d'être gênées par cette dynamique de l'industrie chinoise à l'assaut de toute la Planète. Un haut responsable chinois, le directeur de l'administration générale du contrôle de la qualité, de l'inspection et des quarantaines, a ainsi affirmé que «la puissance commerciale chinoise suscite inévitablement des jalousies». «Avec le progrès de la mondialisation, les produits chinois prennent, de plus en plus, de parts de marchés. Certains groupes, ainsi que certains responsables ont encore des préjugés. A l'avenir, quand ils verront des produits chinois aux normes chez eux, et que leurs familles en seront très satisfaites, ils changeront d'avis», a-t-il argué. Les Chinois ont, eux aussi, essayé de ternir l'image des produits américains en rappelant que la Chine a renvoyé 272 stimulateurs cardiaques importés des Etats-Unis car leur mécanisme ne s'adapte pas aux exigences imposées par la réglementation chinoise. Quant au rappel de millions de jouets chinois aux USA, ce n'est pas la première provocation américaine, selon les Chinois. Les Etats-Unis accusent depuis des décennies la Chine de pirater au grand jour des produits élaborés à l'étranger. Les Etats-Unis ont demandé à l'Organisation mondiale du commerce (OMC) de condamner la Chine pour ses violations supposées du droit de propriété intellectuelle. Washington montre du doigt une législation laxiste sur la contrefaçon et s'inquiète de voir certains biens saisis retourner dans le commerce. L'organisation a accepté la mise en place d'un groupe spécial qui aura six mois pour se prononcer sur la plainte des Etats-Unis, à partir de la nomination d'experts ad hoc. Pékin a répliqué aux accusations américaines en estimant que ses exigences outrepassaient les obligations de l'accord sur les aspects des droits de la propriété intellectuelle (Adpic), entrés en vigueur en 1995.