Politique n La classe politique a-t-elle saisi le vrai message du 17 mai dernier et le taux exceptionnellement bas de participation aux législatives ? Au vu des remous qui agitent les partis en cette veille d'élections locales, les luttes intestines, les dénonciations d'abus d'autorité et d'autres manœuvres de déstabilisations font toujours la toile de fond des rendez-vous électoraux. Ainsi, pour s'être vu refuser de déposer ses listes de candidatures dans plusieurs wilayas, le Rassemblement pour la culture et la démocratie(RCD) a décidé de poursuivre six walis en justice. Il s'agit des wilayas de Chlef, M'sila, Jijel, Djelfa, El-Oued et Oum el-Bouaghi. «Sur les 577 APC et 26 APW ciblées, le RCD n'a pu déposer que 478 listes APC et 22 APW», déplore Mohcène Belabès, secrétaire national du parti hier, dans une conférence de presse. Ce dernier soutient qu'«il est temps d'apprendre à déposer plainte contre l'administration». De son côté, le Front des forces socialistes (FFS) qui, après avoir boycotté plusieurs échéances électorales et décidé de participer aux prochaines élections locales, dénonce les agissements de certaines commissions de la Direction de la réglementation des affaires générales (Drag) ayant refusé de valider les listes électorales du parti. La formation d'Aït Ahmed, déclare dans un communiqué de presse rendu public jeudi dernier, que ces refus ont été décidés «sans aucune raison», et fait savoir que le parti ne compte pas en rester là. En effet, le premier secrétaire du FFS a saisi le ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales pour dénoncer ces agissements au niveau des wilayas de Khenchela, Chlef, Skikda, Jijel, M'Sila, Sétif et Béchar et annonce que le parti a décidé de solliciter l'intervention des services de la chefferie du gouvernement. Un rassemblement prévu par le FFS, Ennahda et le RCD est prévu aujourd'hui, à M'sila pour dénoncer les agissements de l'administration qui bloque le dépôt des listes électorales.