Apparence Le président Bush s'est efforcé, dans son allocution radiodiffusée hebdomadaire samedi, d'apaiser l?«inquiétude» des familles de militaires américains. Deux Japonais et sept agents secrets espagnols ont été tués samedi en Irak. Ces attentats surviennent au lendemain de la visite éclair en Irak du président américain George W. Bush. Les victimes japonaises ont péri dans une embuscade près de Tikrit, dans le nord de l'Irak. C'est la première fois que des Japonais sont tués en Irak depuis le début de la guerre le 20 mars. L?identité des deux Japonais n'a pas été encore dévoilée, mais les fonctionnaires du ministère des Affaires étrangères laissent entendre qu'il s'agit de diplomates. Le chauffeur, dont la nationalité n'a pas été précisée, a été grièvement blessé. Cette attaque antijaponaise survient alors que le gouvernement de Tokyo, après avoir longtemps tergiversé, semble avoir finalement décidé d'envoyer des troupes en Irak, bien que l'opinion publique soit majoritairement hostile à un tel déploiement. Les victimes espagnoles sont des membres du Centre national de renseignement espagnol (CNI). Elles roulaient à bord de deux voitures, près de la ville de Suwaira, à 30 km au sud de Bagdad, dans une zone contrôlée par l'armée américaine. Cette attaque, perpétrée au lance-grenades RPG et aux fusils d'assaut kalachnikov, est la plus sanglante contre les troupes espagnoles en Irak. La chaîne de télévision britannique Sky News a diffusé des images d'un groupe de jeunes Irakiens qui se sont rassemblés autour des corps des agents espagnols pour clamer leur joie. Le président Bush s'est efforcé, dans son allocution radiodiffusée hebdomadaire, samedi d'apaiser «l'inquiétude» des familles de militaires américains déployés en Irak. Mais la presse américaine paraissait samedi plutôt sceptique. Selon le New York Times et le Washington Post, la visite du président Bush à Bagdad est un grand coup médiatique, mais a, en même temps, révélé la triste réalité de la situation en Irak.