En Algérie, après l'indépendance et avec le nombre exorbitant de goitres, il fallait supprimer la carence iodée. Ce qui a conduit l'Etat, dès 1967 – pour prémunir contre le goitre endémique – à mettre de l'iode minéral dans le sel de cuisine. C'est ce qu'on appelle la politique d'iodation. D'autres pays également «carencés» en iode comme l'Italie ou certains pays d'Afrique ont choisi l'huile comme vecteur. L'Algérie a choisi le sel parce que nous en consommons beaucoup. C'est pour cela que tout le sel du commerce contient obligatoirement de l'iode. Il reste que les résultats de cette politique n'ont pas encore été évalués. «la carence iodée persiste encore puisque nous constatons toujours l'arrivée chez le chirurgien de malades avec des goitre endémiques.» «Tant que les services sanitaires n'auront pas encore évalué la portée de cette politique, l'on va continuer pendant toute notre vie — de même pour les générations futures — à prendre du sel iodé parce que notre environnement ne contient pas d'iode», regrette un chirurgien.