L'art rupestre saharien est sans doute le plus ancien du monde. Depuis l'antiquité, les auteurs nous ont habitués à voir dans ce territoire, un lieu désertique et aride. Déjà, au Ve siècle avant J.-C., Hérodote le décrivait comme une contrée isolée et presque inhabitée. Et voilà que l'art rupestre qui révèle des aspects inconnus du désert : on retrouve,non seulement les traces d'une période où le Sahara était plus humide, avec sa faune et sa flore, mais aussi celle d'anciennes civilisations, avec leurs arts et leurs rites, que les peintures tentent de nous communiquer. Aujourd'hui, ces peintures du Tassili le classent comme le plus grand musée à ciel ouvert du monde, il a également été inscrit, par l'Unesco, en 1982, au rang de patrimoine mondial. On a pris l'habitude de classer les peintures rupestres en plusieurs périodes, en se basant justement sur la faune ou sur certaines caractéristiques civilisationnelles. La période la plus ancienne, dite période bubaline (-7500), est caractérisée par des représentations naturalistes où domine le bubale, une espèce d'antilope d'Afrique. On pense que cet animal s'est éteint au cours du néolithique, ce qui en fait un véritable animal fossile.