Acquis n La loi, tant attendue, relative à la lutte contre les dangers que représentent les nouvelles technologies sur la jeunesse algérienne sera bientôt élaborée. Son application interviendra, au plus tard, au début de l'année prochaine. Il s'agit notamment de mettre en place un outil juridique pour une lutte efficace contre les «fléaux émanant de l'utilisation de cette nouvelle technologie à des objectifs malsains et destructeurs de la société algérienne». En effet, la commission intersectorielle (ministère de la Justice, celui de la Poste et des Technologies de l'information et de communication, de l'Intérieur, la Sûreté nationale, la gendarmerie ainsi que des experts), installée en mai 2006, va bientôt finaliser la préparation du projet de loi en question. «La préparation du dispositif juridique relatif à la prévention et à la lutte contre la cybercriminalité est dans sa phase finale. Cette loi nous permettra de protéger notre jeunesse des effets néfastes des nouvelles technologies qui sont actuellement exploitées par différents réseaux criminels», nous a déclaré, hier, Rabah Ladj, directeur général de la police judiciaire, en marge de la journée d'information sur l'organisation internationale de la police criminelle (Interpol), organisée à l'Institut national de la police judiciaire (Saoula). Le même responsable a rappelé que les enquêtes menées par les différents corps de sécurité avaient démontré que le nombre et la nature des crimes liés aux nouvelles technologies sont en constante augmentation et représentent une menace réelle pour la sécurité dans notre pays. «Des bandes de malfaiteurs de tout bord recourent actuellement à l'exploitation des nouvelles technologies, des réseaux terroristes, des trafiquants de drogue et de la monnaie, des bandes de pédophilie et de prostitution, etc. La nouvelle loi nous permettra de mettre en place des dispositifs efficaces pour nous mettre à l'abri de cette menace permanente, ou au moins en diminuer l'ampleur», a-t-il encore souligné. Selon lui, le début de l'entrée en vigueur de cette nouvelle loi pourrait avoir lieu «avant la fin de l'année ou au plus tard au début de l'année prochaine». Ce qui est compréhensible, lorsqu'on sait qu'après sa finalisation, le projet de loi devra passer en Conseil de gouvernement, en Conseil des ministres puis dans les deux chambres du Parlement avant d'être publié dans le Journal officiel et enfin d'être mis en application. Les experts tranchent, selon le même responsable, sur la manière et le cadre de recherche des infractions liées à la cybercriminalité. Il est également question de concilier la protection du système informatique avec la protection des données personnelles, pour le respect des libertés individuelles et collectives dans notre pays. Par ailleurs, le travail qui sera soumis incessamment au gouvernement comprendra les pénalités relatives aux intrusions frauduleuses dans un système informatique, l'altération de données informatiques, la conception et l'introduction frauduleuse de données. Il est à rappeler que notre pays avait déjà signé, en octobre 2003, un accord de coopération avec la France pour lutter contre la criminalité organisée, particulièrement la cybercriminalité, concernant notamment la coopération policière et l'assistance technique à la police algérienne pour traquer les cybercriminels. Algérie -Interpol : «Consolider la coopération» l Le principal objectif de l'organisation des journées d'études et d'information sur Interpol dans la région du Moyen-Orient et l'Afrique du Nord, ouvertes hier à l'Institut national de la police judiciaire de Saoula, consiste à «consolider les relations entre le bureau national d'Interpol et cette organisation internationale». Selon le directeur de la police judiciaire, Rabah Ladj, il s'agit de «connaître de visu les missions d'Interpol, ses attentes et ses objectifs». Des magistrats, des gendarmes et des douaniers sont associés à cette rencontre, ce qui leur permettra de connaître les mécanismes de transmission d'information par le biais du bureau national d'interpol. A souligner que l'Algérie est membre depuis 1963 d'Interpol, organisation internationale créée en 1923 et qui compte actuellement 187 pays adhérents.