L'état de déliquescence dans lequel se trouvent certains hôtels est désastreux. De vieilles bâtisses menacent ruine actuellement, vu leur vétusté. Leur âge remonte aux premières périodes coloniales. C'est à ce titre que la catastrophe de l'effondrement d'un vieil hôtel au square Port-Saïd dans la capitale en 2005, a fait réagir les pouvoirs publics sur une situation qui a trop duré. La sonnette d'alarme a été tirée sur «des hôtels qui sont une menace pour la sécurité des clients». De plus, certains hôtels ne possèdent même pas le minimum de conditions d'accueil. Les literies sont sales, les chambres, trop exiguës, manquent totalement d'hygiène. «A midi, une plaque indique que c'est complet alors que si le client propose un tarif alléchant, il peut obtenir une chambre», nous a déclaré un client oranais qui a l'habitude de fréquenter les hôtels de transit d'Alger. Pis encore, certains hôtels se transforment en hôtels de passe dès la tombée de la nuit avec des clients fort douteux. Rares sont les propriétaires qui veillent à l'image de leurs établissements. Quant aux tarifs pratiqués, un tour dans la capitale permet de constater l'anarchie dans les prix qui oscillent entre 600 et 1 500 DA et parfois plus. Les tarifs ne sont pas indiqués à la réception. Quant aux hôtels classés deux ou trois étoiles, ils se font rares. Hormis Albert Ier, l'hôtel suisse ou le Régina, Alger souffre de l'absence d'hôtels corrects aux belles chambres spacieuses et à l'accueil agréable. «L'une des tares est le manque de personnel qualifié dans ces hôtels», indique un autre client rencontré devant un hôtel du centre-ville. Aussi, est-il signalé que les hôtels ne disposent pas de réceptionnistes formés et expérimentés. Certains établissements ne disposent pas de salles d'attente, ni de restaurants ou de cafétéria pourtant exigés par la réglementation en cas de reclassement.