Plusieurs hôtels d?Alger sont centenaires ; leur construction remonte à l?époque coloniale. La tragédie de l?hôtel du Square, qui a coûté la vie à six personnes il y a quelque temps, n?est, en réalité, que l?arbre qui cache la forêt. Un peu partout dans les quartiers d?Alger, des hôtels dégradés représentent un véritable danger pour leurs hôtes. «Beaucoup d?hôtels ont des planchers en bois, ils ont été inondés d?eau et rongés par l?humidité», explique Mohamed R., propriétaire de l?hôtel Le Britannique. Des travaux de réfection et de restauration sont rarement effectués par les propriétaires des immeubles abritant la plupart de ces hôtels. «L?hôtel Central Agha existe depuis 1910 et, à ma connaissance, il n?a été restauré que deux fois. La structure s?est dégradée un peu plus depuis le tremblement de terre de 2003», explique le gérant de cet l?hôtel. Les fenêtres et les portes en bois sont les mêmes depuis leur construction ; on y voit facilement les séquelles du temps. A l?intérieur des chambres, les murs sont fissurés et les couches de peinture qu?on y applique pour dissimuler ces traces ne servent à rien. Les installations électriques sont très anciennes. Dans chaque chambre, où n?ont été prévues qu?une seule prise électrique et une lampe, l?installation est vétuste. «Ce qui pourrait représenter un véritable danger (incendie ou court circuit)», explique un habitué de l?hôtel Khemisti.