Réaction n Une commission d'homologation pour la réévaluation des tous les manuels scolaires sera mise en place la semaine prochaine, selon Boubekeur Benbouzid. Dans une première étape et en réaction aux anomalies constatées dans le manuel de l'éducation civique de la cinquième année primaire, le ministère de l'Education nationale a décidé de retirer les 700 000 exemplaires distribués à travers les établissements scolaires. La lacune constatée par les professionnels du secteur, dans le manuel en question, est relative à l'hymne national (texte) amputé d'un passage entier. A rappeler que le refrain ôté est le dernier passage de Kassaman ; «France ! le temps des palabres est révolu….». Cette question a suscité le courroux de plusieurs personnalités nationales, d'éducateurs, d'enseignants et d'associations… durant plusieurs semaines. En outre le ministère de l'Education nationale a, selon son premier responsable, émis une instruction à l'Office national des publications scolaires (Onps) de la réédition du même nombre de manuels et de leur distribution gratuitement sur les 24 000 écoles primaires. Les parents d'élèves qui avaient payé la «fausse édition» n'auront donc pas, cette fois-ci, à mettre la main à la poche. Hier, le ministre de l'Education nationale a déclaré à la presse, en marge des travaux de la présentation du projet de la loi de finances 2008 à l'Apn, que «les erreurs constatées dans les livres scolaires de la quatrième année moyenne et de la cinquième année primaire ne sont pas intentionnelles». M. Benbouzid a promis de «régler ce problème dans les plus brefs délais». L'autre manuel concerné est celui d'histoire (5e année primaire) où a été écrit que «la France avait libéré l'Algérie du colonialisme ottoman». Le manuel d'histoire de la quatrième année moyenne est aussi concerné. Ce livre ne sera pas retiré, mais «corrigé», a précisé le ministre. La responsabilité de ces «erreurs monumentales» incombe aux inspecteurs de l'Education nationale qui seront, selon le directeur de l'information au ministère, traduits devant le conseil de discipline. Le même responsable a souligné, en outre, que certains inspecteurs composant «la commission de lecture» exerçant à l'Onps et au Centre national des études et des recherches en éducation ont déjà été radiés, ajoutant que le premier responsable du secteur a pris «ces mesures préventives» en raison de la gravité des erreurs qui portent atteinte aux constantes et à l'histoire de l'Algérie. De lourdes sanctions seront prises à l'égard des responsables de ces lacunes, si l'enquête conclut que les dépassements sont prémédités, a conclu M. Benbouzid.