Nouveauté n Ce dispositif est chargé de relever les insuffisances constatées dans les livres scolaires conçus dans le cadre de la réforme, à l'issue de la suppression d'un passage de l'hymne national dans le livre de l'éducation civique. A l'occasion de l'installation de la commission nationale de l'évaluation et de la relecture du manuel scolaire, hier, samedi, le ministre de l'Education nationale, Aboubakr Benbouzid, est revenu sur l'affaire des deux inspecteurs responsables de la suppression d'une strophe de l'hymne national. Ces derniers qui avaient travaillé comme contractuels au profit de l'Office national des publications scolaires (Onps), auraient touché une somme de 166 millions de centimes de la part de certains commanditaires, dont le ministre n'a pas souhaité révéler l'identité. «Il s'agit d'une erreur volontaire», précise M. Benbouzid. Les inspecteurs mis en cause seront traduits devant la commission de discipline et poursuivis en justice pour avoir fourni un produit jugé très dangereux pour nos enfants, selon le ministre. M. Benbouzid a aussi révélé l'existence d'un livre parascolaire remontant à 1991 qui aurait servi à reproduire l'hymne national sous cette forme contestée actuellement et qui a été retrouvé dans certains manuels de l'éducation civique de 5e année primaire. Le livre en question aurait été retiré mais des exemplaires existent encore dans certaines bibliothèques. Le ministre a, par ailleurs, tenu à rappeler les efforts colossaux déployés depuis le début de la réforme scolaire en 2003. Il indiquera, à ce propos, que son département a réalisé 181 programmes pédagogiques et 117 millions de livres scolaires en l'espace de 4 ans. «Jamais l'Algérie n'a produit autant de manuels et avec autant de rigueur», a-t-il affirmé. La réforme est, néanmoins, «un travail continu et permanent», a-t-il insisté. Et d'ajouter : «Les institutions sont là pour changer les manuels et les programmes en temps voulu et selon les nouvelles technologies.» Dans cette perspective de réévaluation, M. Benbouzid a émis le souhait de voir d'autres départements ministériels l'accompagner et le soutenir dans le cadre de cette commission d'évaluation et de relecture. Il citera, à ce titre, le ministère des Moudjahidine pour les livres d'histoire, le Haut-Conseil de la langue arabe pour les livres d'arabe ainsi que le ministère des Affaires religieuses pour les livres de l'éducation religieuse. Nous apprenons également, par le biais du ministre, que cette commission qui sera présidée par le Dr Samir Aboubakr devrait être installée très prochainement par décret. Ce nouveau dispositif s'attellera à corriger toutes les erreurs ou errata qui auraient pu se glisser volontairement ou involontairement dans les nouveaux livres scolaires, et clore définitivement ce dossier, selon l'intervenant. Et c'est à l'Institut national de recherche pédagogique qu'il appartient d'établir la grille générale d'évaluation. L'institut en question possède une banque de données et 300 évaluateurs qui bénéficient de sessions de formation pédagogique. Ces évaluateurs dont des inspecteurs et des enseignants, seront choisis sur des critères bien spécifiques pour participer à cette commission.