Rendez-vous n Le 12e Salon international du livre d'Alger (Sila) se tiendra du 31 octobre au 9 novembre et sera placé sous le thème de «Libertés et imaginaire». «La particularité de ce 12e Sila, c'est qu'il s'inscrit, cette année, dans le cadre de la manifestation ‘'Alger, capitale de la culture arabe'', il sera donc consacré aux lettres et à la culture arabes», a déclaré Ahmed Boucenna, président du Comité d'organisation du salon, lors d'un point de presse hier à la Safex (Pins-Maritimes), ajoutant : «A côté d'auteurs algériens, le public pourra aller à la rencontre d'autres auteurs arabes qui se sont distingués par leur liberté de ton et leur inventivité, par leur sens de la transgression et leur imagination.» S'exprimant ensuite sur le déroulement du Salon, le conférencier dira : «27 pays y participeront, et ce, en plus de trois organisations des Nations unies.» En outre, «550 éditeurs seront présents. Ils seront répartis sur une surface de 14 500 m2 – soit presque le double de la surface retenue lors du 11e Sila (9 500m2), et dont 15% seront réservés à l'espace jeunesse.» Ahmed Boucenna, qui a évalué la participation algérienne à 163 éditeurs, répartis sur une surface de 5 049 m 2, a indiqué que «le nombre de livres exposés est estimé à 82 000 titres, soit 50 exemplaires par titre». Il a, en outre, expliqué que «le salon s'améliore peu à peu et va vers la perfection». «Nous avons fait un pas qualitatif en matière d'organisation», a-t-il déclaré. Pour sa part, Fatiha Soual, présidente de Aslia (Association des libraires algériens), a relevé l'importance du Salon et notamment l'effort du comité d'organisation qui, selon elle, ne cesse de l'inscrire dans une démarche professionnelle. «Le Sila a connu un profond changement», a-t-elle soutenu, ajoutant : «Il a réussi à imposer son image de marque. Outre son caractère commercial, il revêt de plus en plus une grande dimension culturelle et littéraire. En plus, il prend de l'expansion : le livre prend de plus en plus de place. S'ajoutent à cela un choix qualitatif, un travail sur le contenu : l'accent a été mis cette année sur la nouveauté des titres. Même l'effort sur la thématique est à relever et à saluer. Cela hisse, d'une édition à l'autre, le Salon à l'échelle internationale et lui confère d'emblée une empreinte professionnelle.» «Il n'y a pas de livres interdits» l S'exprimant sur la commission de censure, le conférencier a dit : «Il n'y a pas de livres interdits», précisant : «Il y a cependant une liste de livres sur lesquels la commission de censure a émis une réserve. En ce moment, elle y travaille. Nous sommes contre le livre subversif.» Concernant l'aménagement du Salon, Ahmed Boucenna a affirmé : «La Safex a fait un effort dans ce sens.» Et d'ajouter : «L'aménagement des pavillons est nouveau. Chaque stand est doté d'équipements appropriés.» Pour ce qui est de l'animation, «nous avons pris des dispositions en vue de doubler les espaces d'animation. Le nombre est passé cette année à 7 espaces, parmi lesquels un espace réservé à la production éditoriale.» Ahmed Boucenna a, ensuite, soutenu que «la manifestation de ‘'Alger, capitale de la culture arabe'' a boosté l'activité éditoriale, et l'a inscrite dans une dynamique sans précédent.» Il a ensuite précisé que le Liban sera l'invité d'honneur du Sila, qui donnera «la parole à des voix féminines parmi les plus marquantes de la littérature arabe contemporaine». Plus de vente de stylos ou de CD «Comme vous pouvez le constater, le nombre de participants a, cette année, diminué. Nous avons enregistré lors de la précédente édition, un nombre d'exposants évalué à près de 700 éditeurs. Or, cette année, le nombre a sensiblement baissé. Cela ne signifie pas que le Salon va mal. Mais bien au contraire, nous considérons ce changement comme un signe positif. Car, le Salon, faut-il le souligner, est un lieu de rencontre entre le public et les différents acteurs du livre ; c'est aussi un lieu de contact entre éditeurs, auteurs, libraires et bibliothécaires. C'est pour cette raison que le Salon ne sera plus un point de passage de vente en gros, qu'il ne sera plus un marché ni une foire. Nous ne voulons plus de petits stands qui vendent des CD et des stylos. Si l'année dernière on a pu remarquer que des participants ont exposé des cassettes, des CD, des jouets, cette année ce sera différent. Le Salon commence à s'aérer en faisant le tri et un choix rigoureux des participants. Il ne prendra plus l'allure de boutiques. Notre souci est, comme chaque année, de professionnaliser le Salon», a affirmé M. Boucenna.